Washington cherche à s’implanter en Tunisie

La secrétaire d’État adjointe par intérim des États-Unis pour les affaires du Proche-Orient, Yael Lambert, se rendra en Tunisie, samedi.

Pendant son séjour en Tunisie, elle rencontrera de hauts responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile pour discuter de l’engagement des États-Unis à soutenir le peuple tunisien et de la nécessité d’un processus de réforme politique et économique inclusif et transparent qui représente les diverses voix tunisiennes, précise le quotidien Achark al-Awsat, paraissant à Londres.

Cette visite soulève des questions sur les intentions de Washington et sa recherche d’une présence politique, d’autant plus que la visite de Lambert intervient au milieu d’une série de visites américaines répétées en Tunisie, rapprochées dans le temps.

Yael Lambert s’était rendue en Tunisie en octobre et a rencontré des responsables du gouvernement.

Toutefois, la visite de samedi intervient quelques jours après que le président tunisien Kais Saied a nommé de nouveaux membres de la commission électorale, au milieu des critiques de l’opposition, ajoute la même source.

Dans ce contexte, le Dr Badra Qaaloul, directeur du Centre international d’études stratégiques et de sécurité, a déclaré qu’en 2011, ce sont les États-Unis qui ont imposé une destruction complète du pays sous prétexte d’imposer des démocraties.

Qaaloul a déclaré que lorsque la Tunisie a commencé à recouvrer sa souveraineté nationale, les visites américaines dans le pays ont augmenté, soulignant la présence d’un lobby Ikhwani résidant aux États-Unis consacrant tous ses efforts à attirer des membres du Congrès.

Les observateurs disent que les relations américano-tunisiennes ont été entachées d’une certaine apathie ces derniers mois en raison de ce que certains considèrent comme le seul pouvoir décisionnel du président tunisien Kais Saied, tandis que d’autres soutiennent que la politique étrangère tunisienne doit suivre le rythme des changements internationaux pour servir ses intérêts et la sécurité nationale.

La diplomatie tunisienne insiste sur l’adhésion à ses principes de non-alignement avec l’ouverture au voisinage arabe, car c’est son domaine vital et le partenaire sécuritaire et stratégique le plus proche de la Tunisie en termes de géographie et d’histoire.

par: Arab Observer

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