Yémen: le camp loyaliste de nouveau agité par les velléités sécessionnistes du Sud

Au Yémen, des affrontements ont lieu depuis plusieurs jours à Aden, au sein de factions sensées être unies contre les rebelles houthis dans le nord. Ces affrontements ont fait douze morts, neuf combattants et trois civils, seulement pour la journée de jeudi. Ils font craindre l’ouverture d’un nouveau front, dans une guerre déjà très meurtière.

C’est une guerre dans la guerre. Alors que le gouvernement yéménite combat depuis 2015 des rebelles, les houthis, avec l’aide d’une coalition menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, des affrontements ont lieu au sein du camp progouvernemental.

Ils opposent d’un côté des soldats fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi, actuellement en exil en Arabie saoudite et de l’autre des miliciens séparatistes, soutenus par les Emirats arabes unis. Ces miliciens veulent renverser le gouvernement actuel pour créer un Yémen du Sud, comme c’était le cas avant 1990, lorsque le pays était séparé en deux. A la faveur du chaos actuel au Yémen, le Sud est de nouveau agité de revendications autonomistes.

En mai 2017 déjà, la création d’un « Conseil de transition du Sud » avait été annoncée. Un conseil dirigé par 26 personnalités, parmi lesquelles les gouverneurs de toutes les provinces du sud du Yémen et des ministres du gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi.

Ces derniers combats se déroulent à Aden, la grande ville du Sud, qui sert de capitale temporaire du pays depuis que Sanaa est aux mains des houthis. Des combats de rue, parfois à l’arme lourde qui mettent en danger la population, obligée de rester cloitrée chez elle. En janvier 2018, des affrontements similaires avaient eu lieu, faisant des dizaines de morts.

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