Safadi se retire du mandat de former le gouvernement libanais et soutient Hariri

Face à la colère des manifestants, l’ex-ministre des Finances, Mohammad Safadi a renoncé, samedi, à devenir le prochain Premier ministre du Liban. Aucune force politique n’avait publiquement apporté son soutien à l’homme d’affaires.

La nouvelle apaisera-t-elle en partie la colère de la rue ? L’ancien ministre des Finances Mohammad Safadi a renoncé, samedi 16 novembre, à devenir le prochain Premier ministre libanais, jugeant trop difficile de former un gouvernement “harmonieux” soutenu par toutes les forces politiques.

“Ma déclaration est en réponse à la volonté des différentes parties de mettre mon nom au mandat, dirigé par le président Hariri, de dire qu’après 30 jours de personnes dans la rue pour réclamer leurs droits les plus fondamentaux, la situation ne peut plus attendre, tergiverser, et des consultations supplémentaires”, a déclaré Safadi.

Après avoir remercié le président libanais Michel Aoun et M. Hariri pour sa candidature, Safadi a expliqué : « J’ai senti qu’il était difficile de former un gouvernement homogène soutenu par tous les partis politiques qui lui permettrait de prendre des mesures de sauvetage immédiates qui mettraient fin à la détérioration économique et financière et répondraient aux aspirations des gens dans la rue. »

Saad Hariri a démissionné le 29 octobre, alors que le Liban est en proie depuis des semaines à un mouvement de contestation dans la rue visant une classe politique jugée corrompue et adepte du népotisme, sur fond de difficultés économiques.

Selon des sources politiques, un consensus sur la nomination du sunnite Mohammad Safadi avait été trouvé jeudi soir entre Saad Hariri et des responsables des mouvements chiites Amal et Hezbollah. Le Premier ministre doit être sunnite dans le système confessionnel de partage du pouvoir du Liban.
Mais aucune force politique n’avait publiquement apporté son soutien à cet homme d’affaires et ancien député de Tripoli âgé de 75 ans, ministre des Finances de 2011 à 2014. De même, aucune date n’avait été fixée pour l’ouverture de consultations en vue de sa désignation.
Cité par le journal Al Djoumhouria, le président du Parlement Nabih Berri avait mis en doute dans la journée l’accord de nomination de Safadi. “Les choses deviennent plus compliquées. Il faut une solution rapide pour sortir le Liban de la crise”, avait déclaré le chef du mouvement Amal.

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