La popularité de Joe Biden a chuté à cause de l’inflation

La popularité de Joe Biden a chuté ces derniers mois à cause de l’inflation même si le taux de chômage a progressivement baissé. « Politiquement parlant, rien d’autre n’a d’importance » que la hausse des prix, a affirmé Charlie Cook, fondateur du Cook Political Report, une newsletter politique très suivie.

Les prix du gaz naturel aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de 13 ans, en raison des sanctions occidentales contre la Russie, qui ont provoqué un effondrement de la popularité du président américain Joe Biden, malgré ses nombreuses initiatives pour contenir les dégâts économiques.

Les sondages montrent que les Américains pointent le président du doigt. Près des deux tiers des Américains désapprouvent la gestion de l’économie par Joe Biden, selon une enquête de l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research publiée à la fin du mois dernier. De son côté, selon Navigator, une société de sondages progressiste, davantage d’Américains croient que l’économie perd des emplois au lieu d’en gagner. Le taux d’inflation élevé est la conséquence des pénuries mondiales de composants, de la politique de bas taux d’intérêt poursuivie longtemps par la Banque centrale américaine (Fed) et des relances budgétaires qui ont gonflé la demande des consommateurs américains.

L’inflation s’est inscrite à un plus haut en quarante ans à 8,5 % sur un an en mars, contre 7,9 % en février, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié mardi. La croissance de l’emploi est pourtant une mesure traditionnelle du succès présidentiel, et la Maison-Blanche a tenté d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les progrès réalisés sur le marché du travail. Les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage sont au plus bas depuis cinq décennies et le taux de sans-emploi est presque revenu à son niveau d’avant la pandémie.

Mais, comme le souligne Charlie Cook, ces arguments ne sont pas parvenus à emporter l’opinion alors qu’une flambée des prix à la consommation, jamais vue depuis quatre décennies, touche l’essence, l’alimentation, les loyers et d’autres dépenses. Les taux d’approbation de Joe Biden oscillent désormais autour de 42,2 %, selon l’agrégateur de sondages FiveThirtyEight. Avec les élections de mi-mandat dans sept mois, on s’attend de plus en plus à ce que les élus démocrates perdent leur mince contrôle d’une, voire peut-être des deux chambres du Congrès.

« Les prix élevés empêchent les Américains de ressentir le boom de Biden », a déclaré Will Marshall, président du Progressive Policy Institute, un centre d’études classé au centre-gauche. Joe Biden a pris ses fonctions à un moment où le chômage était sur une trajectoire descendante après avoir grimpé à 14,7 % au plus fort de la pandémie, après que les entreprises ont licencié des travailleurs en masse lorsque le Covid-19 a éclaté. Sous son mandat, le taux de sans-emploi a chuté régulièrement tout au long de 2021 et a atteint 3,6 % le mois dernier, à un cheveu de son niveau d’avant la pandémie.

Mais avec des prix à la consommation qui grimpent au rythme le plus fort depuis fin 1981, l’administration Biden a du mal à faire valoir les progrès du marché du travail.

Pour juguler cette hausse des prix, la Fed est en train d’augmenter les taux d’intérêt, et de nombreux économistes pensent que le pic d’inflation va s’aplatir au fil de l’année. Mais pas sûr que cela arrive assez tôt pour Joe Biden. Ses deux prédécesseurs à la Maison-Blanche ont vu leurs partis perdre le contrôle de la Chambre, lors de la première élection de mi-mandat, et Joe Biden pourrait subir le même sort, prédit Charlie Cook.

par: Arab Observer

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