Escalade militaire entre l’Inde et le Pakistan

Deux semaines après l’attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, l’Inde a mis ses menaces à exécution. Dans la nuit de mardi à mercredi, elle a tiré des missiles sur neuf sites abritant selon elle des infrastructures terroristes au Pakistan, qu’elle accuse d’être responsable de l’attentat.

L’armée indienne a annoncé avoir initié mardi une opération militaire contre des cibles au Pakistan et dans la région de l’Azad Cachemire contrôlée par ce pays.

Neuf zones auraient été visées, selon la déclaration, qui précise que les installations militaires pakistanaises n’ont pas été ciblées.

Il est également mentionné que ces mesures ont été prises à la suite de l’attaque à Pahalgam, et que les responsables devront rendre des comptes.

La riposte pakistanaise n’a pas tardé, sous la forme de tirs d’artillerie visant plusieurs points situés sur le territoire indien. La riposte a commencé et si Dieu le veut, elle va s’accentuer il ne faudra pas beaucoup de temps pour régler le problème, a menacé dans un entretien accordé à l’AFP le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif.

Alors que l’armée indienne a déclaré avoir touché avec succès 9 cibles, qu’elle a qualifiées de structures terroristes, l’administration d’Islamabad a annoncé, dans un premier bilan, que 6 points appartenant à des civils avaient été visés, que 8 personnes, dont un enfant, avaient été tuées, que 35 personnes avaient été blessées et que 2 personnes étaient portées disparues.

L’armée pakistanaise a annoncé qu’elle avait abattu 5 avions de chasse lors de l’attaque indienne, l’administration de New Delhi, quant à elle, a soutenu que ce n’était pas vrai.

L’armée pakistanaise a annoncé que le nombre de personnes tuées dans les attaques de missiles de l’Inde s’élevait à 26 et le nombre de blessés à 46.

Elle a déclaré que les missiles tirés depuis l’Inde sur de nombreux points du pays ont endommagé des mosquées et des dispensaires, et que 13 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et 37 autres blessées lors de l’attaque au missile de la mosquée de Bahawalpur.

Mardi soir, Le Premier ministre, Narendra Modi avait annoncé son intention de couper l’eau des fleuves qui prennent leur source en Inde et irriguent le Pakistan – une menace impossible à mettre à exécution à court terme, selon les experts.

L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde, a déclaré M. Modi.

Dès le lendemain de l’attentat, l’Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.

Mardi, le Pakistan avait accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon le traité dit de l’Indus.



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