L’UE impose des sanctions aux groupes responsables de massacres en Syrie

L’Union européenne (l’UE) a décidé ce mercredi de sanctionner trois entités et deux personnes responsables des violences meurtrières intervenues en mars en Syrie à l’encontre de civils, issus notamment de la communauté alaouite.
Ces trois groupes pro-turcs et deux de leurs dirigeants ont été ciblés par ces sanctions (gel de leurs avoirs dans l’UE et interdiction de se rendre dans l’Union) pour leur implication dans des meurtres arbitraire et des actes de tortures en mars dernier dans plusieurs localités de la côte syrienne, selon le Journal officiel de l’UE.
Ces hommes sont accusés d’avoir participé à la vague de massacres contre des civils, principalement issus de la communauté alaouite, perpétrés en mars dans l’ouest du pays. Les dirigeants de la brigade Suleiman Shah et de la division Hamza ont été ajoutés dans la liste des personnes sanctionnées pour de sérieuses violations des droits humains.
Ces massacres avaient fait plus de 1.600 morts, essentiellement alaouites, en marge d’affrontements entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar al-Assad dans l’ouest du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Ce mercredi, l’UE a également publié les actes juridiques nécessaires à l’entrée en vigueur de la levée de toutes les sanctions économiques qui avaient été imposées à la Syrie pendant la guerre civile. Cette levée des sanctions avait été décidée par les ministres des Affaires étrangères de l’UE le 20 mai.
Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère de l’UE, a annoncé la semaine dernière des plans visant à lever les sanctions, mais a précisé que cette décision était conditionnelle et que les sanctions pourraient être rétablies si le nouveau gouvernement ne parvenait pas à maintenir la paix.
L’Union européenne a levé un large éventail de sanctions à l’encontre de la Syrie, mais en a imposé de nouvelles à des personnes et à des groupes qui, selon elle, ont participé à des attaques contre des civils lors d’une vague de violence dans la région côtière en mars.
La plupart des sanctions imposées au pays, y compris à son système financier, ont ainsi été levées.
Toutefois, des sanctions restent en vigueur à l’encontre de personnes et d’organisations qui, selon l’UE, ont violé les droits de l’homme ou pour des raisons de sécurité.