Poutine accuse l’Ukraine de saboter les pourparlers russo-ukrainiens

Le président russe Vladimir Poutine a accusé mercredi l’Ukraine d’avoir commandité les explosions ferroviaires dans deux régions de Russie le week-end dernier, estimant que ces attaques terroristes visaient à saborder les pourparlers russo-ukrainiens.
Tous les crimes commis à l’encontre de civils, notamment des femmes et des enfants, à la veille d’une nouvelle séance de pourparlers de paix que nous avions proposée à Istanbul, évidemment, visent à perturber le processus de négociation, a déclaré le président russe lors d’une réunion diffusée à la télévision publique.
Il s’agit des premières déclarations de Vladimir Poutine concernant ces explosions qui se sont produites dans la nuit de samedi à dimanche dans les régions russes de Koursk et de Briansk, frontalières de l’Ukraine.
Elles ont provoqué le déraillement d’un train de passagers, d’un train de marchandises et d’un train de contrôle, faisant sept morts et 113 blessés, dont des enfants, selon les enquêteurs.
Il a une nouvelle fois accusé le régime à Kiev d’être illégitime et de se transformer progressivement en organisation terroriste. Il a également réitéré la position officielle russe estimant qu’un cessez-le-feu inconditionnel, demandé par Kiev, ses alliés européens et Washington, permettrait à l’Ukraine de reprendre des forces.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé mercredi que continuer les pourparlers Russie-Ukraine à Istanbul avec les délégations actuelles n’aurait pas de sens, après deux cycles de négociations peu fructueux.
Le dirigeant ukrainien a également jugé que continuer les pourparlers Russie-Ukraine à Istanbul en l’état, avec les délégations actuelles, n’aurait pas de sens, après deux cycles de pourparlers de paix directs peu fructueux.
Pour faire avancer les discussions avec Moscou, le dirigeant ukrainien réclame un cessez-le-feu préalable à des discussions et un sommet avec Vladimir Poutine et Donald Trump. Nous sommes prêts à une telle réunion n’importe quand, a-t-il assuré, évoquant aussi la présence éventuelle du président turc Recep Tayyip Erdogan.
À ce stade, le Kremlin a toutefois dit conditionner une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, ce qui serait la première depuis 2019, à l’obtention d’accords préalables entre Moscou et Kiev.
Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de mener ces pourparlers uniquement pour plaire à Donald Trump, qui pousse pour un arrêt des combats. Ils l’ont fait pour obtenir un délai, qui dépend personnellement du président Trump, pour savoir s’il va ou non retarder la mise en place de (nouvelles) sanctions, a-t-il estimé.
En l’état, le président ukrainien se montre très critique également de la composition de la délégation russe, emmenée à deux reprises par un conseiller présidentiel de second rang, jugeant qu’elle n’avait pas le niveau pour décider d’un cessez-le-feu, que Kiev réclame.
Malgré peu d’avancées concrètes, Volodymyr Zelensky a dit mercredi que Moscou a fait savoir que ce week-end, samedi et dimanche, il serait en mesure de transférer 500 personnes, des militaires, et que l’Ukraine sera prête à faire de même, dans le cadre d’un nouvel échange de prisonniers de guerre.