Netanyahu: Tuer l’ayatollah Ali Khamenei mettrait fin au conflit

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que le guide suprême iranien Ali Khamenei ne peut être autorisé à continuer d’exister, l’accusant d’avoir ordonné des tirs sur des hôpitaux et des civils. Une ligne dure, également adoptée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a estimé que tuer l’ayatollah Ali Khamenei mettrait fin au conflit.
Interrogé sur cette possibilité, Netanyahu a répondu: Personne ne bénéficie d’une immunité. Il a toutefois précisé que dans une guerre, il faut choisir ses mots avec soin et ses actes avec précision.
Selon un responsable américain, Israël aurait envisagé de cibler directement le guide suprême, une initiative à laquelle Donald Trump se serait opposé. Nous leur avons dit de ne pas le faire, a affirmé un responsable sous couvert d’anonymat.
Ce jeudi, Benjamin Netanyahu s’est exprimé devant l’hôpital Soroka endommagé: L’objectif est double : le nucléaire et les missiles balistiques. Nous allons les faire disparaître. Il a dénoncé une attaque contre des patients immobiles, des bébés et des enfants, en opposition à une stratégie militaire israélienne qui se veut, selon lui, centrée sur les infrastructures nucléaires et militaires.
Au septième jour de la guerre ouverte entre Israël et l’Iran, les tensions ont atteint un niveau critique. L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir frappé plusieurs cibles stratégiques sur le sol iranien, dont un réacteur nucléaire inachevé à Arak et un site de développement d’armes nucléaires à Natanz. Cette opération fait suite à une nouvelle salve de missiles iraniens lancée en direction du territoire israélien.
Ce jeudi matin, plusieurs régions d’Israël, dont Tel-Aviv, ont été placées en alerte après des tirs massifs de missiles iraniens. Au total, 47 personnes ont été blessées, notamment dans la ville de Beersheva, où l’hôpital Soroka a été directement touché. Après la frappe, plusieurs services ont été entièrement détruits, a expliqué Shlomi Kodesh, directeur général de l’établissement. Avant d’ajouter: Le bâtiment directement touché était vide, mais d’autres services accueillant des patients ont été atteints. Nous comptons 40 blessés, la grande majorité légèrement.
Les Gardiens de la Révolution iranienne ont affirmé avoir visé un centre de commandement et de renseignement du régime situé à proximité de l’hôpital de Beersheva, en utilisant des missiles de haute précision. Des déclarations vivement contestées par Israël. Ils disent qu’ils ciblent des sites militaires, mais de quel site parlent-ils ? Il n’y en a aucun à des kilomètres à la ronde, a déclaré Netanyahu lors d’une interview. Le Premier Ministre israélien dénonce un régime criminel.
À Washington, Donald Trump n’a pas exclu que les États-Unis puissent intervenir militairement pour briser le programme nucléaire de l’Iran, tout en assurant ne pas avoir pris de décision finale. Des médias américains rapportent qu’il aurait approuvé des plans d’attaque, avant de les suspendre pour observer les prochaines actions de Téhéran.
La Russie et la Chine ont mis en garde contre toute escalade, évoquant des conséquences imprévisibles . Emmanuel Macron a, pour sa part, estimé que toute tentative de renversement du pouvoir iranien conduirait au chaos.
Malgré l’intensité des frappes, Israël ne fait pas officiellement du renversement du régime iranien un objectif affiché. Un changement de pouvoir pourrait être une conséquence du conflit, a nuancé le Premier ministre israélien. Selon lui, les Iraniens voient que le régime est beaucoup plus faible qu’ils ne le pensaient.
En parallèle, l’Iran a réaffirmé son droit à l’autodéfense tout en niant chercher à se doter de l’arme nucléaire. Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a d’ailleurs confirmé que l’agence n’est pas en capacité de dire qu’il existe un effort direct vers la fabrication d’une arme nucléaire.
Alors que les frappes s’intensifient et que les discours se radicalisent, la communauté internationale redoute un élargissement incontrôlé du conflit, dont les premières victimes restent les civils.