Sanchez demande à l’UE rompre son accord d’association avec Israël

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a de nouveau dénoncé le génocide à Gaza et demandé officiellement à l’Union européenne (l’UE) de rompre son accord d’association avec Israël.

Sanchez a vivement critiqué, jeudi, l’Union européenne pour son inaction face à l’offensive israélienne à Gaza, regrettant qu’aucune suspension de l’accord d’association avec Israël n’ait été décidée.

Cela n’a absolument aucun sens que nous ayons adopté 18 paquets de sanctions contre la Russie pour son agression contre l’Ukraine et l’Europe, alors que nous sommes incapables, par pure politique de deux poids deux mesures, de suspendre l’accord avec Israël, alors qu’ils violent de manière flagrante l’article 2 sur les droits humains, a-t-il déclaré, en amont du sommet du Conseil européen à Bruxelles.

Sanchez a ajouté qu’il insisterait lors de la réunion de jeudi pour que l’UE suspende immédiatement l’accord d’association avec Israël.

Pour rappel, l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël dispose que le respect des droits humains et des principes démocratiques constitue un élément essentiel de ce partenariat.

L’Espagne et l’Irlande avaient commencé à demander une révision de cet accord dès février 2024. Mais l’UE n’a consenti à étudier la question qu’après une initiative néerlandaise lancée en mai.

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis pour examiner les conclusions de cette révision, qui faisait état de signes de violations des obligations d’Israël en matière de droits humains à Gaza.

À l’issue de la réunion, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a écarté, pour l’heure, l’option d’une suspension de l’accord.

Notre priorité est de changer la situation sur le terrain, a-t-elle affirmé. Si elle ne s’améliore pas, nous pourrons envisager d’autres mesures et en reparler en juillet.

Jeudi, Pedro Sanchez a de nouveau haussé le ton, affirmant qu’il est plus qu’évident qu’Israël a enfreint ses engagements en matière de droits humains, et que l’Union européenne ne peut plus attendre pour agir.



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