Israël libère 1 968 prisonniers palestiniens en échange du retour des 20 otages israéliens

Lundi 13 octobre, Israël a libéré, en échange du retour des 20 otages vivants toujours retenus à Gaza par le Hamas, 1 968 prisonniers palestiniens, qui ont pris la direction de la Cisjordanie occupée et de l’enclave côtière. En parallèle de la joie engendrée par ce retour, certaines familles ont eu la surprise d’apprendre que leurs proches ont été directement expulsés vers l’Égypte.
1 968 prisonniers palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes lundi, dont 250 condamnés à perpétuité, plusieurs prisonniers purgeant de longues peines ou risquant d’être condamnés à la réclusion à perpétuité, et 1 718 prisonniers de la bande de Gaza arrêtés après l’agression.
Ces libérations se fondent sur les listes officiellement publiées aujourd’hui, établies dans le cadre de l’accord de fin de guerre et du cessez-le-feu récemment conclu.
La Commission des affaires des prisonniers palestiniens et le Club des prisonniers palestiniens ont précisé dans un communiqué conjoint publié aujourd’hui, que cet accord est le troisième depuis le début de la guerre d’extermination.
La Commission et le Club ont ajouté que les images et les scènes diffusées par les prisonniers libérés aujourd’hui, constituaient une preuve supplémentaire de la brutalité et de la criminalité toujours pratiquées contre des milliers de prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons et les camps de l’occupation.
De nombreux prisonniers, notamment ceux de la bande de Gaza, présentaient des signes évidents de torture physique et psychologique, et des cas d’abus ont été documentés jusqu’aux derniers instants de leur libération.
L’oppression ne s’est pas limitée aux prisonniers eux-mêmes, mais s’est étendue à leurs familles en Cisjordanie et à Jérusalem, où ils ont été soumis à des campagnes organisées d’intimidation et de menaces visant à les empêcher d’organiser des célébrations ou d’apparaître dans les médias.
Depuis le début de la guerre d’extermination, les prisonniers des prisons et des camps d’occupation sont victimes d’une série de crimes systématiques constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Après la mise en œuvre de l’accord d’échange conclu aujourd’hui, le nombre de prisonniers encore incarcérés dans les prisons de l’occupation est estimé à plus de 9 100. Ce sont les seuls prisonniers détenus dans les prisons centrales, tandis que des centaines d’autres sont toujours détenus dans des camps affiliés à l’armée d’occupation.
Le nombre de femmes détenues a atteint 52 après la libération de Marwa Sarhan et Siham Abu Salem, auxquelles s’ajoutent environ 400 enfants toujours en détention.
La Commission des prisonniers et le Club des prisonniers ont renouvelé leurs appels à la communauté internationale des droits humains, suite à la décision de cesser la guerre, pour qu’elle intervienne sérieusement et mette fin à l’état d’impuissance sans précédent qui règne depuis le début de cette guerre.
Ils ont également appelé à mettre fin à une autre forme de génocide dans les prisons de l’occupation israélienne, à autoriser le Comité international de la Croix-Rouge à visiter les prisonniers et les détenus, à mettre fin au crime de disparition forcée dont sont victimes de nombreux détenus à Gaza et à les libérer immédiatement.