Abir Moussi accuse Rached Ghannouchi d’avoir falsifié des documents officiels

La présidente du Parti Destourien libre, Abir Moussi a accusé le président de l’ARP, Rached Ghannouchi, d’avoir falsifié des documents officiels, à savoir les compte-rendu des réunions du bureau de l’ARP.

Elle considére que le Mouvement de la Fraternité Ennahdha et ses alliés, en référence au parti Qaleb tunes et au bloc de la Coalition al-Karama, s’orientent vers un régime de jugement individuel au sein du pouvoir législatif.

Elle a expliqué que, d’après le compte-rendu, le bureau a discuté et a même statué sur le point N°7 de l’ordre du jour, relatif aux affaires des députés, alors qu’en réalité, la question n’a même pas été abordée lors de la réunion ayant eu lieu ce jour-là.

La députée a souligné que son bloc parlementaire a déjà averti la présidence de l’ARP contre ce genre de pratiques, faisant savoir que le bloc avait fait appel à un huissier de justice pour demander à Rached Ghannouchi de lui fournir un enregistrement qui prouverait que la question avait été abordée.

Abir Moussi, a dans le même contexte, rappelé que relever ce point fait partie de ses attributions en tant que chargée des députés et que, par conséquent, c’est elle qui était censée évoquer cette question lors de la réunion. Or, la session a été levée avant qu’elle ne puisse le faire.

Le Parti destourien libre (PDL) représenté au bureau du Parlement par Abir Moussi a également adressé une correspondance au chef de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, dont l’objet de la correspondance étant de réclamer des éclaircissements sur l’obtention du chef du bloc parlementaire de la Coalition Al Karama, Seif Eddine Makhlouf d’un passeport rouge (Un passeport spécial délivré aux élus du peuple et qui doit obligatoirement être remis lorsque la mission parlementaire est terminée).

Le bloc du PDL a assuré qu’il s’agit d’une infraction flagrante des dispositions du règlement intérieur, et il se réserve le droit de poursuivre en justice les contrevenants jugeant que cela relevait de la corruption administrative, de la partialité et du favoritisme de la part de Rached Ghannouchi envers Makhlouf.

Il est à noter que le chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha a été confronté il y a plusieurs mois aux critiques de députés tunisiens et d’autres personnalités politiques du pays, critiquant sa performance parlementaire, ainsi que l’association du mouvement qu’il dirige avec l’organisation de la Fraternité.

par: Arab Observer

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