Abir Moussi: Pas de nouvelle page avant le retrait de la confiance de Ghannouchi

La présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, a affirmé, mardi 16 juin 2020, en réponse au discours de Rached Ghannouhi lors de la séance plénière que « l’image et une nouvelle page brillante dans l’histoire du Parlement ne seront lancées qu’après que la confiance vous aura été retirée ».

Abir Moussi a ajouté que le discours porte sur des positions politiques à propos desquelles les députés n’ont pas délibéré et ne représentent pas les blocs parlementaires.
Elle a ajouté que tout ce qui a été dit dans le discours de Ghannouchi, dans sa partie politique, ne les oblige en rien et n’engage pas la session plénière, cela ne l’engage que lui seul.
Moussi a conclu son intervention en disant que la session plénière s’ouvre sur la présentation de son ordre du jour et non sur un discours politique du président du Parlement.

Cela est arrivé, après que Ghannouchi a commencé une session plénière au Parlement, en disant que les représentants font l’objet d’une campagne de dénigrement » de ceux qui sont contre la révolution et la démocratie tunisiennes. Il a dénoncé les appels à un changement de régime et à la dissolution du parlement.

Abir Moussi a considéré que ce discours d’ouverture de la séance plénière consacrée à l’examen d’un projet de loi sur l’économie sociale et solidaire est un discours politique. Ceci est une transgression au règlement interne du parlement, précise le bloc parlementaire du PDL.

Rappelons que le projet de Déclaration sur le refus de la Tunisie de toute ingérence étrangère en Libye proposé par le bloc parlementaire du PDL a été rejeté, pendant la plénière du 3 juin courant, avec 94 voix pour, 68 contre et 7 abstentions.
La plénière en question s’était tenue suite à la demande formulée par des élus afin d’auditionner le chef du Parlement sur ses récentes positions quant au conflit libyen.

Des positions qui ont été vivement critiquées par de nombreux blocs parlementaires. Ces derniers ont notamment dénoncé la conversation -non communiquée par l’ARP mais annoncée par le gouvernement d’union nationale libyen- établie entre Rached Ghannouchi et le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen Fayez El Sarraj, le 19 mai dernier.

En effet, le président de l’Assemblée et chef d’Ennahdha avait, lors de cet entretien, félicité El Sarraj de la reconquête de la base aérienne d’Al-Wattia (la plus grande base militaire de la région, s’étendant de l’Ouest de Tripoli jusqu’à la frontière tunisienne.
Il s’est opposé, de ce fait, à la position officielle de la Tunisie et a outrepassé ses prérogatives en s’immisçant dans celles relevant du chef de l’Etat, Kaïs Saïed.

par: Arab Observer

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