Soudan : Al-Burhan démit six ambassadeurs soudanais

Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de la junte au Soudan a démis six ambassadeurs soudanais de leurs fonctions, a rapporté mercredi la télévision officielle.

Il s’agit des ambassadeurs soudanais aux Etats-Unis, en France, à l’Union européenne, en Chine et au Qatar ainsi que le chef de la mission diplomatique soudanaise à Genève. De sources concordantes, plusieurs de ces diplomates de haut rang ont dénoncé cette semaine le coup d’Etat militaire intervenu lundi.

Les militaires soudanais ovaient pris d’assaut les institutions et arrêté les ministres et le chef du gouvernement. Face à la pression populaire et diplomatique, le chef des militaires a libéré le chef du gouvernement Abdallah Hamdok. Ce dernier serait assigné à résidence selon plusieurs sources diplomatiques à Khartoum.

L’armée a autorisé le retour, chez lui, à Khartoum, du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, arrêté après le putsch, lundi, avec la plupart des civils qui composaient le pouvoir de transition. Mais il reste “sous surveillance étroite” selon son bureau. “Hamdok n’a pas pu communiquer ou rencontrer” ses partisans “politiques”, a ajouté le ministère de l’Information.

La répression s’accentue au Soudan, les forces de sécurité soudanaises ont multiplié, mercredi 27 octobre, les arrestations de militants et manifestants pour tenter d’en finir avec l’opposition au coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane.

De multiples arrestations d’opposants au coup d’État et de manifestants, orchestrées par les forces de sécurité soudanaises, ont été recensées, mercredi, au Soudan, afin de réduire au silence le mouvement de contestation.

Des heurts avaient lieu, notamment, dans le très remuant quartier de Bourri, dans l’est de Khartoum, où des centaines de manifestants jetaient des pierres, ou dans la banlieue de Khartoum-Nord, où les forces de sécurité faisaient usage de lacrymogènes et de balles en caoutchouc, ont constaté des correspondants sur place.

L’Union africaine et la Banque mondiale ont fait monter la pression sur l’armée, la première a suspendu le Soudan de ses institutions et la seconde a cessé son aide, vitale pour ce pays pauvre plongé dans le marasme économique et miné par les conflits.

Et à l’ONU, le porte-parole, Stéphane Dujarric, a indiqué que l’émissaire des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, avait rencontré le général Burhane et le Premier ministre Abdallah Hamdok qui “n’est pas libre de ses mouvements”.

Volker Perthes “a réaffirmé” au général Burhane que l’ONU réclame “un retour au processus de transition” et “bien sûr une libération immédiate de tous ceux qui ont été arbitrairement arrêtés”.

par: Arab Observer

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