Al-Burhane informe le gouvernement soudanais de la réunion de Netanyahu

Le chef du Conseil souverain au Soudan a informé cet organe chargé d’assurer la transition après la destitution du président Omar el-Béchir, du contenu d’une réunion avec le Premier ministre israélien, une rencontre qui a surpris le gouvernement soudanais.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a eu lundi une rencontre, qui n’avait pas été annoncée, avec Abdel Fattah al-Burhane dans la ville ougandaise d’Entebbe.
A cette occasion, le dirigeant israélien a dit avoir convenu avec M. al-Burhane “d’entamer une coopération qui normalisera les relations entre les deux pays”, alors qu’Israël demeure techniquement en état de guerre avec le Soudan, accusé d’avoir soutenu des groupes extrémistes.

Un responsable a indiqué sous couvert de l’anonymat que M. al-Burhane informait mardi le Conseil souverain de son entretien avec M. Netanyahu.

Il n’était en revanche pas possible de savoir dans l’immédiat si le général avait également l’intention de briefer le gouvernement, dirigé par un civil, qui a affirmé mardi avoir appris la nouvelle de la réunion à Entebbe via les médias.
Le gouvernement devait tenir une réunion mardi sur ce sujet.
M. Netanyahu pense que le Soudan se dirige dans la “bonne direction” et en a fait part au secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.
“M. al-Burhane veut aider son pays à se moderniser en le sortant de son isolement”, a ajouté cette source.
La rencontre avec M. Netanyahu survient alors que M. al-Burhane a été invité prochainement à Washington pour une visite officielle, selon le Conseil souverain.
Il s’agit de la première fois en trois décennies que les Etats-Unis invitent un haut responsable de ce pays d’Afrique de l’Est.
Le Soudan s’évertue de convaincre Washington de l’enlever de sa liste des pays soutenant le terrorisme, dans l’espoir de faire revenir les investisseurs et sortir de la grave crise économique dans laquelle il est plongé.
Dans le même temps, Israël tente de resserrer ses liens avec des pays arabes qui lui étaient historiquement hostiles.
Et ceci, notamment à la lumière de l’annonce la semaine dernière du plan du président américain Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté les dirigeants arabes, musulmans et africains à dénoncer ce plan, jugé trop favorable à Israël.
Et lundi, Les Palestiniens ont condamné la rencontre entre Netanyahu et Burhane, la qualifiant de “coup de couteau dans le dos”.

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