Blinken se rend au Proche-Orient en pleine flambée des violences

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a entamé dimanche une tournée au Proche-Orient, en direction de l’Égypte, puis en Israël et Cisjordanie, en pleine flambée des violences israélo-palestiniennes, avec le mince espoir d’user de l’influence des États-Unis pour tenter d’apaiser les tensions.

Le déplacement, qui l’amènera à Jérusalem et à Ramallah lundi et mardi après l’étape du Caire, a été programmé de longue date mais intervient au moment où, en quelques jours, la situation sécuritaire s’est soudainement dégradée.

Face à ce regain de violence, M. Blinken doit plaider auprès des dirigeants israélien Benyamin Nétanyahou et palestinien Mahmoud Abbas la nécessité de « prendre urgemment des mesures en vue d’une désescalade », a assuré vendredi un porte-parole du département d’État, Vedant Patel, après que Washington eut condamné l’attaque « épouvantable » à Jérusalem-Est.

Le conflit israélo-palestinien risque fort aussi de dominer l’entretien avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Le Caire jouant historiquement un rôle d’intermédiaire auprès des Palestiniens.

Mais la marge de manœuvre du secrétaire d’État paraît limitée au-delà des appels répétés au calme, tant le conflit israélo-palestinien semble dans l’impasse.

La visite de M. Blinken en Israël traduit la volonté de Washington de renouer rapidement avec le premier ministre revenant Benyamin Nétanyahou, qui dirige à présent le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël.

Ses relations avec l’administration démocrate du président Joe Biden ont été notoirement tendues, notamment sur le nucléaire iranien, mais le fait que toute résurrection de l’accord de 2015 soit actuellement dans les limbes devrait faciliter le dialogue.

Le déplacement de M. Blinken en Israël intervient une semaine après celui du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, qui avait assuré le Premier ministre israélien du soutien des Etats-Unis.

Lors de son déplacement, M. Blinken insistera sur « l’importance de maintenir le statu quo historique » sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

Au Caire, M. Blinken devait aborder dimanche avec les autorités égyptiennes, outre le conflit israélo-palestinien, une série de questions régionales, y compris sur la Libye et le Soudan.

Washington entretient des relations cordiales avec l’Égypte, qui est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire américaine, mais souvent teintées d’embarras sur la question des droits de la personne.

Le chef de la diplomatie américaine doit d’ailleurs rencontrer au Caire des acteurs de la société civile et des militants des droits de la personne, a indiqué une haute responsable du département d’État, Barbara Leaf.

par: Arab Observer

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