Burkina Faso:7 soldats et 35 civils tués dans une attaque terroriste

Des groupes terroristes ont attaqué, mardi, les forces militaires à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, provoquant la mort de sept soldats et de 35 civils, selon les autorités du pays. D’après l’armée, au moins “80 terroristes” ont également été neutralisés.

Au moins sept soldats et 35 civils ont été tués au cours d’une attaque contre un détachement militaire à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé sur Twitter, mardi 24 décembre, le président burkinabè Roch Kaboré.
Mardi matin, “un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d’Arbinda”, dans la province du Soum, a précisé l’état-major des armées dans un communiqué. Au cours de cette attaque d’une “rare intensité”, qui a duré “plusieurs heures”, “la détermination et l’audace des éléments du détachement composés des forces terrestres et de la gendarmerie ont permis de neutraliser 80 terroristes”, selon l’état-major.

“Côté ami, on déplore malheureusement sept morts, dont quatre militaires et trois gendarmes et une vingtaine de blessés”, indique l’armée.

“Dans leur fuite, les terroristes ont lâchement assassiné 35 civils, dont 31 femmes, et blessé six personnes”, a ajouté le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou. Une “vingtaine” de soldats ont aussi été blessés, selon ce dernier.

Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait connues ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, en proie depuis 2015 à des attaques terroristes récurrentes, comme ses voisins le Mali et le Niger.

Début novembre, 38 employés d’une société minière avaient été massacrés lors de l’attaque de leur convoi dans l’est du pays.

“Une centaine de motos, de l’armement et des munitions en grande quantité ont également été récupérés”.
“Une traque des terroristes, qui ont dû battre en retraite face à la riposte des éléments du détachement, a été entamée” en coordination “avec les forces aériennes”, souligne l’état-major. Le 16 décembre, l’armée avait annoncé avoir neutralisé quatre terroristes à Belhouro, également dans le nord du Burkina Faso.
Les forces de l’ordre burkinabè, qui paient un lourd tribut, semblent incapables d’enrayer les violences terroristes. Elles restent sous-équipées et sous-entraînées, en dépit des discours volontaristes du gouvernement.
Depuis novembre, les forces de défense et de sécurité burkinabè ont revendiqué une série de succès, affirmant avoir tué une centaine de terroristes au cours de plusieurs opérations. Des bilans toutefois impossibles à confirmer de source indépendante.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques terroristes régulières depuis le premier trimestre 2015, comme ses voisins sahéliens. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Depuis 2015, les attaques terroristes au Burkina ont fait plus de 700 morts et environ 560 000 déplacés et réfugiés, d’après les Nations unies.
Ces attaques sont rarement revendiquées mais attribuées à des groupes armés terroristes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique.

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