Démission du chef de la Fondation humanitaire de Gaza

Jake Wood, le chef de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), la nouvelle fondation humanitaire créée de toutes pièces et soutenue par Washington pour distribuer de l’aide dans la bande de Gaza, a annoncé quitter ses fonctions avec effet immédiat, a-t-il annoncé dans un communiqué.

Dans un communiqué publié ce dimanche 25 mai, Jake Wood a assuré qu’il était impossible de mettre en œuvre le plan de la fondation en respectant les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

Selon lui, il n’est pas possible de mettre en œuvre le plan de l’organisation pour aider Gaza tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, a-t-il également écrit.

Il y a deux mois, j’ai été approché pour diriger GHF en raison de mon expérience dans le milieu humanitaire, a déclaré Jake Wood dans son communiqué. Comme beaucoup d’autres dans le monde, j’ai été horrifié et bouleversé par la crise de la faim à Gaza, a-t-il ajouté, disant s’être senti obligé d’apporter son aide. Je suis fier du travail que j’ai supervisé, a-t-il encore écrit.

L’organisation, créée il y a quelques mois et dont le siège se situe à Genève, a annoncé le 14 mai vouloir distribuer près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours. Mais l’ONU et des ONG ont affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne participeraient pas à la distribution d’aide par cette fondation, accusée de travailler avec Israël.

L’ONU et des ONG ont affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne participeraient pas à la distribution d’aide par cette fondation, accusée de travailler avec Israël. L’ONU a estimé qu’elle ne respectait pas les principes d’impartialité, de neutralité et d’indépendance.

Une ONG, Trial International, a annoncé vendredi avoir demandé aux autorités suisses d’ouvrir des enquêtes administratives pour déterminer si GHF respectait le droit, notamment pour son recours prévu à des sociétés de sécurité pour transporter l’aide depuis les points de passage jusqu’à des sites de distribution.

Après onze semaines de blocus total, la pression internationale ne cessait de s’accentuer sur, accusé de ne laisser entrer dans le territoire assiégé qu’une portion d’aide sans rapport avec les besoins immenses de la population. Israël, comme les États-Unis, accuse le Hamas de porter l’entière responsabilité de la situation à Gaza et d’avoir détourné l’aide humanitaire, jusqu’alors livrée par des agences de l’ONU ou ONG ayant pignon sur rue. Des accusations que l’ONU a démenties.

Dans un communiqué publié mercredi, la GHF indiquait qu’elle ferait appel à des entreprises de sécurité pour transporter l’aide depuis les points de passage jusqu’aux sites de distribution sécurisés et une fois sur place, l’aide sera distribuée directement à la population de Gaza par des équipes humanitaires civiles.



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