Dépouiller la vice-présidente du Parlement européen de ses fonctions

« À la lumière des enquêtes judiciaires en cours menées par les autorités belges, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a décidé de suspendre avec effet immédiat tous les pouvoirs, devoirs et tâches qui ont été délégués à Eva Kaili en sa qualité de vice-présidente du Parlement européen », a annoncé dans la soirée un porte-parole de  Metsola.

Alors qu’elle est toujours auditionnée par un juge d’instruction sur l’affaire présumée de corruption au Parlement européen, ce dimanche, Eva Kaili s’est vue retirer sa délégation.

Dans la soirée de samedi, la seule institution européenne issue du suffrage universel direct a annoncé retirer à l’eurodéputée grecque, vice-présidente du Parlement, la substance de ses attributions.

Dès vendredi soir, l’ancienne journaliste arrêtée quelques heures plus tôt à Bruxelles a été exclue du Parti socialiste grec (Pasok-Kinal), qui souhaiterait aussi la voir céder son siège au Parlement européen. Le groupe Socialistes et Démocrates (S&D) de l’assemblée européenne a aussi annoncé sa suspension « avec effet immédiat ».

« Plusieurs sacs remplis de billets » Le parquet fédéral belge soupçonne le Qatar de « tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen ». Ouverte en toute discrétion mi-juillet, l’enquête du juge belge Michel Claise vise des faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent » en bande organisée.

Non seulement les policiers ont découvert près de 600 000 euros au domicile du compagnon d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, mais selon le journal belge L’Echo, « plusieurs sacs remplis de billets » ont été découverts au domicile bruxellois d’Eva Kaili, que la police a perquisitionné après avoir surpris le père de l’élue lui-même en possession d’une grosse quantité d’argent liquide dans « une valise ».

Du fait du délai prévu par la loi belge, le juge Claise a jusqu’à ce dimanche après-midi pour décider du sort d’Eva Kaili, de son compagnon, assistant parlementaire du groupe S&D, de l’ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri, de Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, et d’un autre homme, dont l’identité n’a pas été divulguée. L’épouse et la fille de Panzeri ont été appréhendées samedi en Italie par la police italienne, on ignore encore sous quel statut.

par: Arab Observer

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