Des partis tunisiens refusent de participer au gouvernement de Habib Jemli

Le Courant Démocratique, et le mouvement Achaâb ont réitéré leur refus de participer au gouvernement de Habib Jemli, présidé et formé par Ennahdha. Ils ont fait part de leur insistance pour le choix d’une personnalité nationale indépendante et compétente en matière d’économie.

Les deux partis ont, par contre, assuré qu’ils n’allaient pas bloquer le processus de mise en place du nouveau gouvernement, tout en restant dans l’opposition.

Dans une déclaration accordée à Tunisienumerique, ce vendredi 6 décembre 2019, le député du Mouvement du Peuple, Abderrazek Aouidet a affirmé que son parti a décidé de ne pas participer au gouvernement de Habib Jemli.

Le député a indiqué que la méthode utilisée pour la formation du gouvernement de Habib Jemli se focalise sur la répartition des portefeuilles ministériels et non pas sur la mise en place d’une feuille de route pour résoudre les problèmes du pays.
Aouidet a ajouté que son parti n’a reçu aucun retour suite à la correspondance qu’il a envoyé au chef du gouvernement désigné, soulignant que les conditions du Mouvement Achaâb pour participer au gouvernement ne sont pas impossibles à réaliser.
Dans ce sens, notre interlocuteur a fait savoir que le refus de Habib Jemli des programmes proposés par son mouvement n’est pas un bon signe dans le sens où cela entraînera le gouvernement à l’échec.

Pour sa part, le parti Courant Démocratique a refusé de participer en raison du refus d’accorder les ministères qu’il avait exigés comme condition pour entrer dans le gouvernement: les ministères de l’Intérieur, justice et réforme administrative.

Les analystes estiment qu’un gouvernement faible, sans le soutien politique de la plupart des factions, reproduira les mêmes échecs que les gouvernements précédents et pourrait plonger le pays dans une crise politique et économique plus grave.

Depuis la révolution de 2011, qui a mis fin au régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et mis en place un système démocratique, la Tunisie connaît une grave crise économique caractérisée par une augmentation du chômage, de l’inflation et la dépréciation du dinar.

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