Des pays européens entrent dans le déconfinement, de nouveaux foyers de contamination

Alors que plusieurs pays européens amorcent leur processus de déconfinement, lundi, de nouveaux foyers de contamination se font jour en plusieurs points du globe, notamment en Corée du Sud et dans la ville chinoise de Wuhan, d’où est partie la pandémie, fin 2019.
Entre joie et appréhension, la France et une partie de l’Espagne vivent, lundi 11 mai, leur premier jour de déconfinement. Après deux mois sous cloche, les deux pays, qui ont payé parmi les plus lourds tributs en termes de morts recensées, vont pouvoir renouer avec un semblant de vie sociale et un minimum de liberté de mouvement, comme les Chinois, les Italiens ou les Allemands avant eux.

Près de cinq mois après son apparition en Chine en décembre dernier, le Covid-19 a contaminé plus de quatre millions de personnes dont quelque 280 000 sont mortes. Conséquence : plus de la moitié de l’humanité a été confinée et l’économie mondiale a été mise à genoux. Aujourd’hui, la pandémie paraît sous contrôle dans un nombre croissant de pays, qui décident tour à tour de se remettre en mouvement.
Pourtant, le spectre d’une deuxième vague, voire d’une troisième, brandi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), est omniprésent.

À Wuhan, ville de la province chinoise du Hubei, où le virus avait commencé à frapper fin 2019, les autorités y ont annoncé dimanche un nouveau cas, après plus d’un mois de répit à la suite d’un confinement draconien.
En Corée du Sud, où la progression du virus avait également été stoppée, la capitale Séoul a dû ordonner la fermeture des bars et des discothèques, après de nouveaux cas de Covid-19.

Lundi, le pays, considéré jusqu’ici comme un modèle dans la lutte contre le virus après avoir été l’un des plus importants foyers de contamination, a enregistré le plus grand nombre de cas de coronavirus (35) depuis plus d’un mois.
Ce nouveau foyer “fait prendre conscience que ce genre de situation peut se présenter n’importe quand”, a souligné, dimanche, le président sud-coréen Moon Jae-in. “Ce ne sera pas fini avant que ce soit vraiment fini”, a-t-il martelé.

Également citée en exemple, l’Allemagne a pour sa part vu le seuil critique de 50 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants être franchi dans trois de ses cantons.
Alors que la Bundesliga, le championnat national de football, doit en principe reprendre dans les prochains jours, bars et restaurants ont rouvert dès samedi dans l’État régional de Mecklembourg-Poméranie antérieure, sur les bords de la Baltique.

En France, où les Français peuvent de nouveau se déplacer et où les élèves doivent progressivement retourner en classe à partir de mardi, trois foyers épidémiques ont été détectés dans l’Ouest, dont l’un dans un collège après une réunion de pré-rentrée.
En Espagne, afin de limiter les risques de propagation, seule une partie du pays sera déconfinée. Plusieurs grandes villes, comme Madrid et Barcelone, restent néanmoins soumises à de sévères restrictions.

Les Belges, quant à eux, ont pu recommencer dès ce dimanche de fête des mères à recevoir quatre personnes à leur domicile.
À contre-courant de nombre de ses voisins européens qui allègent sensiblement leurs dispositifs, le Royaume-Uni, lui, va prolonger son confinement, tandis que la peur d’un rebond de la pandémie envahit la planète.

Malgré les “progrès” selon lui réalisés dans son pays, le deuxième le plus endeuillé du monde avec plus de 31 800 morts, le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même rescapé du Covid-19, a jugé dimanche que ce n’était “pas le moment, cette semaine, de mettre fin au confinement” décrété fin mars. Les restrictions imposées devront même y rester en vigueur au moins jusqu’au 1er juin.

par: Arab Observer

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