Egypte: Des personnalités publiques dénoncent une élection présidentielle verrouillée





Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pourrait ne pas être l’unique candidat à l’élection présidentielle du 26 mars, puisque le chef du parti Al-Ghad, par ailleurs soutien du chef d’État, s’est porté candidat à la dernière minute.

Le chef du parti libéral égyptien Al-Ghad, Moussa Mostafa Moussa, favorable au chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi, a déclaré, lundi 29 janvier, qu’il se présentait à l’élection présidentielle face au président sortant, largement favori.

Plusieurs membres du parti Al-Ghad sont perçus comme des soutiens au président actuel. Sur leur page officielle, des membres de la formation politique sont présentés comme ayant récolté des parrainages pour le chef d’État sortant.

Le premier tour se tiendra du 26 au 28 mars, alors que la campagne présidentielle a connu de nombreux rebondissements, dont la mise hors-jeu des opposants sérieux à Abdel Fattah al-Sissi, à la tête d’un régime autoritaire depuis 2014.

Moussa Mostafa Moussa assure avoir réuni plus que le nombre nécessaire de parrainages d’électeurs et de soutiens de parlementaires pour se présenter. Sa candidature surprise, annoncée peu avant la clôture des candidatures, fera de lui l’unique prétendant face au président sortant, après le retrait de plusieurs prétendants, écartés par les autorités ou découragés par des pressions alléguées.

Élu en 2014 avec 96,9% des voix, le président Sissi et son régime ont été accusés dimanche par cinq personnalités d’opposition “d’empêcher toute compétition loyale”, appelant la population au boycott du scrutin.


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