Erdogan teste la Tunisie

Après que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ait perdu ses batailles avec des pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et se soit trouvé contraint de se plier pour regagner la confiance de ses dirigeants, il s’est cette fois tourné vers la Tunisie pour afficher ses slogans et tenter de sauver son allié le Mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est revenu parler sur la situation politique en Tunisie, estimant que la dissolution du Parlement tunisien constitue ‘’un coup porté à la volonté du peuple tunisien ‘’.

Et d’ajouter : ‘’ Nous regrettons la dissolution de l’ARP, qui a tenu une session plénière en Tunisie le 30 mars 2022 et nous regrettons également l’ouverture d’une enquête contre les députés qui ont participé à ladite plénière session ‘’.

Il a dans ce sens réaffirmé sa conviction que ‘’le processus de transition ne peut réussir que grâce à un dialogue global et significatif auquel participent toutes les composantes de la société, y compris les députés.’’

‘’ Nous considérons ces développements en Tunisie comme une atteinte à la démocratie’’.

Le président tunisien Kais Saied a répondu aux déclarations d’Erdogan, en confirmant son “adhésion au refus de s’ingérer dans les affaires intérieures de notre pays sous quelque forme que ce soit”, après avoir rencontré le ministre des Affaires étrangères Othman Jarandi.

Les milieux politiques tunisiens ont déclaré que les déclarations d’Erdogan venaient sauver Ghannouchi, qui vit une situation difficile, surtout après qu’il a été renvoyé devant la justice pour complot contre la sécurité de l’État, ce qui a montré que sa contestation de la décision de geler le Parlement ne passera pas facilement, et que l’État est toujours fort et capable de tenir tête à quiconque ou à Un parti local ou étranger veut lui imposer son agenda.

Elle a ajouté que l’intervention d’Erdogan en faveur de Ghannouchi augmentera les gains de Kais Saied et incitera certains partis à s’aligner sur lui face à des partis qui parient que l’extérieur fera pression sur Saied et le poussera à revoir sa position sur la dissolution du Parlement.

Ghannouchi a déclaré mercredi dans une interview à l’agence de presse allemande : « Nous ne sommes pas isolés dans le monde, nous avons des relations avec les parlements et l’Union interparlementaire, et nous avons des amis dans le monde. Nous sommes en contact avec toutes les parties avec lesquelles nous partageons des objectifs, et ces relations sont dans l’intérêt de la Tunisie.

par: Arab Observer

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