Ghannouchi reconnaît la responsabilité d’Ennahda pour les erreurs des dernières années

Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a reconnu que son mouvement assumait une certaine responsabilité en matière de retard pris, dans le redressement de la situation économique qui se dégrade, Nous assumons une responsabilité, proportionnellement à notre poids au sein du gouvernement , a-t-il déclaré.

Ghannouchi a affirmé qu’il était prêt à faire toute concession en cas de retour à la démocratie, appelant à un dialogue national dans le pays.

Ghannouchi a indiqué qu’au cas où le Parlement ne reviendrait pas et qu’un gouvernement serait convenu, il appellerait à défendre sa démocratie dans la rue, soulignant qu’il n’y a aucune légitimité pour un gouvernement qui ne passe pas par le Parlement.

Dans un entretien avec le Washington Post, Ghannouchi a admis que l’expérience de son parti au pouvoir, était, sans aucun doute faible, mais il n’y aucun doute aussi, que nous avons beaucoup appris de cette expérience.

Il a affirmé que son parti présentait un modèle dans la région, et a fait des concessions pour la démocratie tunisienne : nous nous sommes persuadés qu’il fallait que l’on travaille avec les laïcs, pour être en compétition avec toute forme de fondamentalisme, qu’il soit sur la base de l’Islam, ou bien de la laïcité.

Conjointement avec l’ouverture d’une enquête par la justice tunisienne sur les soupçons selon lesquels le mouvement Ennahdha aurait reçu des fonds de l’étranger pendant la campagne électorale de 2019, le comité de défense de l’opposition, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, a appelé le président tunisien Kais Saied à ouvrir des enquêtes contre les services secrets du mouvement Ennahdha impliqués dans les assassinats et son chef, Rached Ghannouchi.

La réussite de la démocratie en Tunisie, n’est pas uniquement dans l’intérêt de ce pays, mais aussi dans celui du monde, car c’est un exemple de compromis entre l’Islam et la démocratie, et est là, la meilleure manière de combattre les interprétations extrémistes et violentes, a-t-il estimé.

Au sujet de la marche organisée samedi 27 février par son mouvement, Rached Ghannouchi a indiqué que son objectif était d’envoyer un message selon lequel « la révolution existe encore, et est forte et agissante, afin que tout le monde en connaisse le poids ».

par: Arab Observer 

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