Guterres: L’Unrwa est la colonne vertébrale et le coeur battant de l’aide à Gaza

Le chef de l’ONU Antonio Guterres et son coordinateur aux Affaires humanitaires Martin Griffiths ont défendu mercredi l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (l’Unrwa) comme la colonne vertébrale et le coeur battant de l’aide à Gaza, après qu’Israël eut accusé certains employés de l’agence d’implication avec le Hamas.

J’ai rencontré hier des donateurs pour écouter leurs inquiétudes et pour détailler les démarches entreprises pour les régler, a dit le secrétaire général lors d’une réunion régulière sur les Palestiniens, au siège de l’ONU à New York.

J’appelle tous les Etats membres à garantir la continuité du travail de l’Unrwa qui sauve des vies, a encore imploré Antonio Guterres, qui avait réagi dès le week-end dernier aux accusations d’Israël en promettant une enquête.

Mais il avait aussitôt défendu le travail de l’agence pour les réfugiés palestiniens, qui emploie 13.000 personnes dans la bande de Gaza et plus de 30.000 au total dans la région.

Il a affirmé que l’Unrwa était la colonne vertébrale de toute réponse humanitaire à Gaza après que des pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon eurent suspendu leurs financements, à la suite d’accusations d’implication de 12 employés de l’agence dans l’attaque du 7 octobre du Hamas contre Israël.

Le chef de l’ONU a répété que tout le système humanitaire à Gaza était en train de s’effondrer.

Devant le Conseil de sécurité, le grand patron des Affaires humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, est lui aussi monté au créneau.

L’ensemble de la communauté humanitaire — notamment les agences de l’ONU, les ONG, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge — collaborent pour garantir que l’aide touche le plus de gens possible dans le besoin, a assuré M. Griffiths.

Et vous ne serez pas surpris d’entendre que le coeur battant de ceci c’est l’Unrwa, a-t-il martelé devant les 15 membres du Conseil de sécurité et des représentants d’Israël et de la Palestine.

Le diplomate a souligné que la réponse humanitaire (de l’ONU) pour le territoire palestinien occupé dépendait d’une Unrwa financée et opérationnelle.

Nous voudrions bien entendu que l’on revienne sur les décisions de retrait des fonds à l’Unrwa, a conclu M. Griffiths.

Le gouvernement israélien a accusé mardi l’agence onusienne d’être fondamentalement compromise, en laissant le Hamas utiliser ses infrastructures pour mener ses activités militaires et en embauchant des terroristes.

Dans ce territoire palestinien totalement assiégé par Israël et en proie à une crise humanitaire majeure, des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements qui ont poussé 1,7 million des 2,4 millions d’habitants à fuir leur foyer, selon l’ONU.

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