Les combats se poursuivent au Haut-Karabakh

La situation s’enlise dans la province séparatiste du Haut-Karabakh, située entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Les combats meurtriers se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi, malgré les appels au calme de la communauté internationale, qui redoute une nouvelle guerre dans la région.

La poursuite des combats, lundi 28 septembre, fait craindre une guerre dans la région du Haut-Karabakh. Les affrontements se sont poursuivis entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises dans cette province sécessionniste.

Des affrontements ont éclaté, dimanche, entre les deux anciennes républiques soviétiques qui s’opposent depuis des décennies au sujet du Haut-Karabakh, un territoire enclavé d’Azerbaïdjan peuplé majoritairement d’Arméniens et ayant proclamé son indépendance avec l’effondrement de l’URSS en 1991.

Les autorités du Haut-Karabakh annoncent au moins 15 décès supplémentaires dans leurs rangs. Six civils azerbaïdjanais et deux civils arméniens du Karabakh ont également succombé à leurs blessures, selon un dernier bilan. Cela porte le bilan total à 40 morts en 24 heures, dont 32 militaires tués au début des combats dimanche matin, selon le ministère de la Défense de la province.

Le ministère arménien de la Défense, a lui assuré qu'”environ 200 militaires azerbaïdjanais sont morts”. Ces affirmations étaient invérifiables de source indépendante.

Un conflit majeur impliquant l’Azerbaïdjan, proche d’Ankara, et l’Arménie, proche de Moscou, pourrait entraîner l’intervention des puissances rivales dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie. Les affrontements autour du Nagorny Karabakh nourrissent les tensions régionales depuis plus de trente ans.

Aucun camp n’a donné d’explication détaillée pour cette flambée de violence, chacun affirmant avoir répliqué aux provocations de l’autre. Les deux camps diffusaient par ailleurs des images des destructions infligées à l’ennemi: chars azerbaïdjanais en feu, missile frappant des engins arméniens…

Les affrontements ont provoqué une vague de réactions diplomatiques, la Russie appelant à un cessez-le-feu immédiat et la Turquie affirmant qu’elle soutiendrait l’Azerbaïdjan.

À Washington, Donald Trump a déclaré qu’il regardait la situation de très près. “Nous avons beaucoup de bonnes relations dans cette région. Nous allons voir si nous pouvons faire cesser cela”, a-t-il indiqué lors d’un point de presse.

La France, médiatrice dans ce conflit dans le cadre du groupe de Minsk mis en place par l’OSCE qu’elle co-préside avec la Russie et les États-Unis, a appelé dimanche à une cessation immédiate des hostilités.

Le Nagorny Karabakh a été le théâtre d’une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts. Depuis lors, Bakou veut en reprendre le contrôle, tandis que les pourparlers de paix sont paralysés depuis des années.

par: Arab Observer

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