Israël émet de nouveaux ordres d’évacuation à Gaza

Les forces d’occupation israéliennes ont émis de nouveaux ordres d’évacuation tard jeudi soir pour plusieurs zones densément peuplées du nord de la bande de Gaza, exigeant que les civils quittent immédiatement leurs maisons et leurs abris.
Des sources locales ont confirmé que les habitants de Jabalia al-Balad et d’Al-Atatra dans le nord de Gaza, ainsi que des quartiers d’Al-Shuja’iya, d’Al-Daraj et d’Al-Zaytoun dans la ville de Gaza, ont reçu l’ordre d’évacuer sans délai.
Ces ordres de déplacement forcé interviennent alors que les frappes aériennes et d’artillerie israéliennes continuent de ravager la bande de Gaza. Rien que jeudi, au moins 70 Palestiniens ont été tués – parmi lesquels des femmes et des enfants – et de nombreux autres ont été blessés lors d’attaques dans l’enclave.
Gaza est actuellement confrontée à une crise humanitaire catastrophique. Depuis le 2 mars, Israël maintient la fermeture complète de tous les points de passage, bloquant l’entrée de nourriture, de médicaments, de carburant et d’aide humanitaire. En conséquence, la famine s’est aggravée et les services essentiels se sont effondrés.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme vendredi face à l’obstruction continue de l’aide humanitaire à Gaza alors que des fournitures essentielles restent stockées en Jordanie voisine.
Dans l’entrepôt de l’UNRWA à Amman (la capitale jordanienne), à seulement trois heures de route de Gaza, nous avons suffisamment de fournitures pour subvenir aux besoins de plus de 200 000 personnes pendant un mois entier, a déclaré l’agence.
De la farine, des colis alimentaires, des kits d’hygiène, des couvertures et des fournitures médicales sont prêts à être livrés. Gaza a besoin d’une aide à grande échelle, a déclaré l’UNRWA, soulignant qu’un flux de fournitures sans entrave et ininterrompu doit être autorisé.
On estime que 1,5 million de Palestiniens, sur une population d’environ 2,4 millions, se sont retrouvés sans abri suite à la destruction de zones résidentielles pendant la guerre génocidaire en cours en Israël.
Les organisations de défense des droits de l’homme et les agences des Nations Unies ont averti à plusieurs reprises que ces ordres de déplacement massif, exécutés dans des conditions de siège et de bombardement, pourraient constituer des crimes de guerre et des violations du droit international humanitaire.