Israël rejette les demandes du Hamas pour la trêve à Gaza

Israël rejette les demandes du Hamas pour la trêve à Gaza et la libération des otages, mais accepte la reprise des négociations à Doha. Cela intervient à la veille de la rencontre entre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le président américain Donald Trump qui sera probablement décisive pour la mise en place d’un cessez-le-feu. Quatorze Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile.
Le cabinet de sécurité a examiné la réponse du Hamas, la nuit dernière. Un débat qui donne lieu, indique-t-on ce dimanche 6 juillet, à des échanges sur un ton élevé, notamment entre le chef d’état-major de l’armée israélienne et les ministres d’extrême droite Ben Gvir et Smotrich.
Le bureau du Premier ministre israélien a apporté une réponse cinglante : les modifications demandées par le Hamas sont tout simplement inacceptables, souligne un communiqué. Israël donne cependant le feu vert à la reprise de négociations sur la proposition qatarienne.
À ce stade, le différend porte essentiellement sur les modalités de retrait de l’armée israélienne dans le cadre de l’accord de trêve. Israël entend rester sur plusieurs axes considérés comme primordiaux. L’autre point de discorde est l’aide humanitaire. Le Hamas exige la suppression du système mis en place par les États-Unis et Israël, l’agence GHF, et le retour à la distribution par l’intermédiaire des agences de l’ONU.
La proposition soumise au Hamas comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement relâcherait 10 otages encore en vie, et 18 corps, selon un calendrier précis s’étalant sur 5 dates. Israël libérerait en échange un nombre non précisé de prisonniers palestiniens, chiffre qui doit être négocié ce dimanche à Doha.
Dès l’entrée en vigueur de l’accord, toutes les opérations militaires israéliennes devrait cesser. Les activités aériennes au dessus de Gaza- militaires et de renseignement- seraient quant à elles suspendues dix heures par jour ou douzeh les jours de libération des otages.
Après le remise des 5 corps d’otages, prévue au 7e jour de la conclusion de l’accord, les forces israéliennes seraient redéployées dans le sud de la bande de Gaza, conformément aux cartes préalablement approuvées pour faciliter l’acheminement de l’aide.
Selonune source, l’aide humanitaire sera acheminée via des canaux convenus, notamment l’ONU et le Croissant Rouge. Les discussions à Doha devraient également préciser des points sensibles, comme le volume de l’aide, le contrôle du point de passade de Rafah et un calendrier pour le retrait complet des troupes israéliennes, réclamé par le Hamas mais qui ne sont pas garantis dans la proposition.
Alors que l’équipe israélienne de négociateurs est arrivée cet après-midi à Doha pour la reprise des pourparlers qui, souligne-t-on ici ne seront pas faciles, Benyamin Netanyahu prend quant à lui l’avion pour Washington. Le Premier ministre israélien doit être reçu demain lundi à la Maison Blanche.
Nous essayons d’obtenir un accord selon nos propres conditions, affirme-t-il. Nous sommes en présence de possibilités d’élargir le cercle de la paix dans la région, dit-il. Auparavant il avait souligné que les modifications demandées par le Hamas sont tout simplement inacceptables. Donald Trump, qui le recevra demain, a estimé qu’un accord pourrait être conclu la semaine prochaine. C’est là, lors de la rencontre entre Netanyahu et Donald Trump, que tout va réellement se jouer.