Joe Biden rencontre le président sud-africain Cyril Ramaphosa à la Maison-Blanche

En déplacement aux États-Unis, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a été chaleureusement accueilli par Joe Biden à la Maison-Blanche.

«Nous devons vraiment nous assurer que nous nous comprenons pleinement», a dit Joe Biden, assis aux côtés du président sud-africain dans le Bureau ovale, avant que ne commence leur réunion. «Les États-Unis sont un partenaire important de l’Afrique du Sud», a dit Cyril Ramaphosa, évoquant les centaines d’entreprises américaines installées dans son pays.

Il a dit vouloir «étendre» ces relations économiques, et a déclaré que sa conversation avec le président américain porterait aussi sur «la stabilité et la sécurité internationale», en faisant référence aux attaques djihadistes au Mozambique, pays frontalier.

Le président américain Joe Biden a vanté le «partenariat essentiel» entre les États-Unis et l’Afrique du Sud en recevant son homologue Cyril Ramaphosa, sans dissiper toutes les divergences à propos de l’Ukraine.

Aucune mention dans ce bref échange devant les journalistes de l’Ukraine, alors que l’Afrique du Sud est restée neutre depuis le début de l’invasion par la Russie, et a plusieurs fois indiqué qu’elle ne se soumettrait à aucune pression occidentale pour condamner le régime de Vladimir Poutine.

Joe Biden, qui jusqu’ici ne s’est pas rendu sur le continent, organise en décembre à Washington un grand sommet avec des dirigeants africains. Et l’Afrique du Sud, poids lourd économique, occupe une place de choix dans cette offensive de charme. Le président américain a, chose rare, raccompagné son invité jusqu’à sa voiture à la sortie du Bureau ovale.

S’adressant après la rencontre à des journalistes, le président sud-africain l’a qualifiée de «très fructueuse et positive», tout en rappelant que son pays ne comptait pas dévier de sa position de neutralité. Il a aussi critiqué à cette occasion un projet de loi qui suit actuellement son cours au Congrès américain, et qui est destiné à «contrer les activités néfastes de la Russie en Afrique» («Countering Malign Russian Activities in Africa Act»).

Si cette loi était définitivement adoptée, «cela donnerait l’impression que l’Afrique est punie parce qu’elle a la Russie pour partenaire. La majorité des pays africains sont non-alignés et nous avons fait savoir qu’il serait injuste de la part des États-Unis de punir» les pays africains entretenant des relations avec Moscou, a-t-il dit.

La discussion a sans doute été plus consensuelle sur le sujet du climat. La Maison-Blanche avait fait savoir que les deux présidents discuteraient dans le détail de l’aide promise par les Occidentaux pour la transition énergétique en Afrique du Sud.

par: Arab Observer

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