Kais Saied rejette l’ingérence européenne dans les affaires tunisiennes

Le président Kais Saïed a commenté ce qui a circulé il y a quelques jours sur le refus de la Tunisie de laisser entrer sur son territoire une délégation du Parlement européen en mission pour comprendre la situation politique.

Il a declaré : “Ils portent des accusations comme s’ils avaient remplacé le ministère public. S’il vous plaît, arrêtez de vous mêler de nos affaires parce que nous ne sommes pas intervenus dans leurs affaires.”

Le président de la République a ajouté : “Arrêtez de parler de missions qui viennent en Tunisie pour nous inspecter comme si nous étions sous colonialisme et sous tutelle… et s’ils le souhaitent, nous enverrons à notre tour des missions d’inspection dans leurs pays”.

Cela cinvient lors de sa rencontre d’aujourd’hui, lundi 18 septembre 2023, avec le Chef du gouvernement Ahmed Hachani, Kamel Feki, ministre de l’Intérieur, et Leila Jaffel, ministre de la Justice : « Certaines chaînes étrangères tentent de nous apprendre des nouvelles et ils devraient prêter attention à leur situation, et ceux qui parlent de liberté de presse et d’expression devraient nous informer de leur situation dans leur pays.

La délégation de la commission des affaires étrangères du Parlement avait été empêchée de se rendre en Tunisie. « Cette visite faisait suite à une mission d’information de la commission des affaires étrangères en Tunisie en avril 2022, alors que le Parlement s’inquiétait du recul politique de la Tunisie en matière de règles démocratiques et de droits humains », dit un communiqué du parlement européen, mis en ligne ce jeudi 14 septembre 2023, qui « condamne » et « exige une explication détaillée », pour ce qu’il appelle une « conduite sans précédent depuis la révolution démocratique de 2011 ».

Selon la même source, l’UE dit souligner l’importance du dialogue, y compris sur les questions critiques. Nous rappelons que ce Parlement a toujours approuvé le programme de coopération global, notamment le renforcement de la démocratie et le soutien financier, comme convenu dans l’Accord d’association UE-Tunisie.

Nous restons convaincus, comme l’exige l’UE depuis juillet 2021, que la situation économique et sociale désastreuse en Tunisie, encore aggravée par la crise humanitaire, nécessite de toute urgence un dialogue national global sans lequel les perspectives d’un développement politique et économique stable en Tunisie restent incertaines.

Citant la député française Salima Yenbou, le site du Français Jeune Afrique indique que le gouvernement tunisien a changé d’avis il y a quelques jours sans expliquer concrètement quelles étaient les réserves.

Et la même source d’ajouter en citant en militant des droits de l’homme que « Il est évident que le problème des prisonniers politiques allait être aussi à l’ordre du jour. Et sur ce point précisément, Tunis ne veut rien entendre et estime que toute opinion est une ingérence. »

 

 

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