Khaled Tebboune risque l’emprisonnement dans des affaires de corruption

Le procureur a requis 10 ans de prison ferme contre Kamel Chikhi, dit el Bouchi, jugé ce mercredi 26 février au tribunal de Sidi M’hamed, dans l’affaire des promotions immobilières.
Un de ses coaccusés, Khaled Tebboune, le fils du président de la République, a vu le parquet requérir deux ans de prison ferme à son encontre.

Parmi les personnes poursuivies dans cette affaire, figurent également un ancien maire de Ben-Aknoun (Alger), le fils d’un ancien wali de Relizane, le chauffeur personnel de l’ancien DGSN Abdelghani Hamel, l’ancien procureur du tribunal de Boudouaou ainsi que d’autres fonctionnaires. Ils sont accusés de corruption et abus de fonction, entre autres. Une vingtaine de témoins étaient également appelés à la barre.

Le magnat de l’immobilier Kamel Chikhi dit «El-Boucher» a pris, aujourd’hui, la défense du fils du président, Abdelmadjid Tebboune. Dans un procès, qui se poursuit toujours, Kamel Chikhi a nié toutes les accusations relatives à l’utilisation de pots-de-vin pour obtenir des facilitations relatives à ses affaires immobiliers.

Devant le juge, Kamel Chikhi affirme n’avoir jamais été aidé par Khaled Tebboune, ni lui avoir donné de l’argent. Il assure avoir été poussé à dire des choses sur lui lors de l’enquête. Sa ligne de défense est qu’il est lui, comme le fils de Tebboune, victime de la «issaba». «Khaled Tebboune n’a aucun lien avec les autorisations que j’ai obtenues. Il n’a contacté aucune administration», assure Kamel Chikhi qui se présente comme un «bienfaiteur» qui redistribue une partie de ce que ses affaires lui génèrent dans des opérations caritatives.

Interrogé sur un sac qu’il aurait offert à Khaled Tebboune, il assure qu’il n’y avait dedans que deux bouteilles de parfums, rejetant entièrement l’accusation selon laquelle il lui aurait donné 9 millions de dinars. «Je lui ai offert ces bouteilles de parfum parce qu’il est mon ami», dit-il, tout en poursuivant : «Monsieur le juge, au siège de la gendarmerie, ils m’ont frappé et m’ont demandé de témoigner contre le fils de Tebboune et affirmé l’implication de son père», lâche Kamel Chikhi. Selon lui, «ils voulaient impliquer le père de Khaled Tebboune». Kamel «El-Boucher» affirme n’avoir jamais rencontré le père de Khaled Tebboune ni lui avoir demandé la moindre faveur, ni intervention, malgré, dit-il, «les nombreuses embûches et entraves» qu’il aurait rencontrées pour obtenir les autorisations nécessaires afin de lancer ses projets immobiliers.

Sur les parfums offerts à Khaled Tebboune, Kamel «El-Boucher» affirme que c’était un geste d’amitié et qu’il avait l’habitude d’offrir des cadeaux pour des amis. Ainsi donc, Kamel Chikhi plaide son innocence. Mais pas seulement, il plaide aussi celle du fils de Tebboune et accuse la «issaba» d’avoir «fomenté» cette affaire dans laquelle est impliqué le chauffeur de l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel, l’ancien responsable des Renseignements généraux de la police, Djilali Boudalia, pour lui nuire et nuire à Tebboune.

Cela n’a pas empêché le procureur de requérir 10 ans de prison contre Kamel «El-Boucher» et Khaled Tebboune. Cela en attendant les plaidoiries et la sentence de la justice.

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