La Cour des comptes révèle la corruption du mouvement Ennahdha en Tunisie

La Cour des comptes, la plus haute instance de contrôle judiciaire en Tunisie, a révélé aujourd’hui, mardi, que le mouvement Ennahdha, qui est poursuivi pour plusieurs affaires de corruption, en tête de liste des partis politiques, qui ont commis des violations de la loi et des abus lors des élections législatives et présidentielles de 2019 qui ont affecté la volonté de l’électeur et les résultats, afin de Atteindre leurs objectifs.

Certains comptes bancaires des partis politiques manquent de transparence et certaines de leurs ressources sont illégales, a déclaré Fadhila Gargouri, présidente de chambre à la Cour des Comptes.

Par ailleurs, Gargouri a fait observer que le rapport de la Cour des comptes relève d’autres infractions “plus graves” citant en particulier, le recours à la conclusion de contrats avec des sociétés étrangères et aux réseaux sociaux, en particulier Facebook.

A ce propos, la magistrate a attiré l’attention sur le mouvement Ennahdha qui avait conclu un contrat avec une agence de publicité et d’influence. Ce contrat est en vigueur depuis 2014. Un avenant a été conclu en 2019 pour une valeur de 187 mille dinars”, a-t-elle dit.

“Ces contrats dont l’objectif est de mobiliser le soutien des électeurs, porte atteinte aux principes de la campagne électorale, notamment celui de l’égalité des chances”, a-t-elle regretté.

Gargouri a également attiré l’attention sur un contrat d’assistance et de conseil conclu, le 19 août 2019, entre le Candidat Nabil Karoui et une Agence étrangère d’influence.

“La valeur du contrat s’élève à 2,85 MD, dont 427,5 mille dinars ont été transférés à un compte à l’étranger, au nom de l’épouse du candidat en question, non-déclarée auprès de la Banque centrale”, a-t-elle précisé.

S’agissant des infractions financières, Gargouri a fait savoir que 347 listes candidates aux législatives et que 8 candidats à la présidentielle n’ont pas présenté leurs états financiers, violant ainsi le principe de transparence financière inscrit sur la loi électorale.

“La Cour a entamé l’élaboration des rapports de clôture d’enquête concernant 203 listes candidates qui n’ont pas déposé des extraits de leurs comptes, dont 107 listes qui font l’objet de décision de première instance pour y infliger des sanctions financières.

Il est à noter que ce n’est pas la première fois que les instances judiciaires et officielles accusent Ennahdha de manipuler ses finances, comme le ministre d’Etat chargé de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a, en septembre dernier, évoqué au parquet, un dossier contre le mouvement Ennahdha lié au blanchiment d’argent sous le couvert des chaînes de télévision.

par: Arab Observer

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