La délégation israélienne chargée des négociations se rendra au Qatar lundi

La délégation israélienne chargée de négocier un échange de prisonniers avec le Hamas et un cessez-le-feu à Gaza se rendra au Qatar lundi, a rapporté, samedi, la Société israélienne de radiodiffusion (KAN).

Le média a cité une source politique au sein du gouvernement, sous couvert d’anonymat, qui a déclaré : “Aucune réunion du Cabinet de guerre n’est prévue ce soir. Elle se tiendra dimanche soir.”

“Le Cabinet de guerre ne se réunira pas ce soir (samedi), la délégation de négociation israélienne ne devrait donc pas partir pour le Qatar avant lundi”, a annoncé KAN.

“Compte tenu de la date de la réunion du Cabinet de guerre, la délégation, conduite par le chef du Mossad David Barnea, ne partira pas pour Doha avant lundi”, a ajouté KAN.

La délégation israélienne se rend au Qatar pour discuter de la conclusion d’un éventuel accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.

Les médias israéliens ont relayé, ces deux derniers jours, une information selon laquelle le Cabinet de guerre aurait décidé d’envoyer une délégation israélienne à Doha au début de la semaine prochaine pour discuter de l’accord d’échange.

Vendredi, une source palestinienne bien informée a révélé que le mouvement de résistance du Hamas avait présenté aux médiateurs du Qatar et de l’Égypte une proposition d’accord se déclinant en trois phases, chacune d’une durée de six semaines, comprenant un échange de prisonniers, le retour des personnes déplacées dans le nord de Gaza et la déclaration d’un cessez-le-feu permanent au cours de la deuxième phase.

Le Qatar et l’Égypte, avec l’aide des États-Unis, assurent la médiation entre Israël et le Hamas, afin de parvenir à un nouvel accord de cessez-le-feu à Gaza et à l’échange de prisonniers.

Israël estime qu’il y a plus de 125 de ses ressortissants détenus à Gaza, alors que ses prisons renferment au moins 8 800 prisonniers palestiniens, d’après des sources officielles des deux camps.

Une trêve d’une semaine avait déjà prévalu entre le Hamas et Israël, du 24 novembre au 1er décembre 2023, durant laquelle un cessez-le-feu et un échange de prisonniers avaient eu lieu, et une aide humanitaire très limitée avait été acheminée à Gaza, avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.

Israël mène une campagne de représailles contre la Bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, faisant 31 553 morts et quelque 73 546 blessés, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé de la Bande de Gaza.

Israël a également imposé un blocus paralysant à l’enclave palestinienne, exposant sa population, en particulier les habitants du nord de la Bande de Gaza, à la famine.

Environ 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés par les attaques israéliennes dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

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