La France déploie 45 000 policiers pour réprimer les manifestations

Un total de 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans la nuit de vendredi à samedi pour tenter d’enrayer les violences qui secouent la France depuis la mort mardi de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

“D’avantage d’unités spécialisées”, comme le RAID, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) seront mobilisés, a ajouté Gérald Darmanin sur TF1, parlant de “moyens exceptionnels”.

À ces effectifs, en légère hausse par rapport à la nuit précédente, s’ajoutent le déploiement de blindés de la gendarmerie et la poursuite du recours à des unités d’élite comme le RAID ou le GIGN.

Le ministère de l’Intérieur a communiqué un nouveau bilan des violences urbaines qui se sont déroulées cette nuit. Ce sont désormais 1.311 personnes qui ont été interpellées, d’après ce nouveau bilan révélé ce samedi 1er juillet dans la matinée.

“Ces prochaines heures vont être déterminantes et je sais pouvoir compter sur votre engagement sans faille dans le respect des lois et de la déontologie”, a écrit le ministre aux forces de l’ordre et aux pompiers.

Les forces de l’ordre n’ont jusque-là pu mettre un terme aux violences qui agitent de nombreuses villes du pays depuis mardi. Le ministère de l’Intérieur a mis à jour ce samedi 1er juillet le bilan de la nuit et fait état de 994 interpellations au total sur tout le territoire français. Près de 80 policiers et gendarmes ont été blessés, 2.560 incendies sur la voie publique ont été recensés.

Par ailleurs, 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 attaques de casernes de gendarmerie ont été comptabilisées.

Des dizaines de personnes ont été interpellées la nuit dernière à Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et d’autres villes, qui ont occasionné de gros dégâts aux commerces et au mobilier urbain.

Selon un bilan encore partiel à 04H00, 58 personnes ont été interpellées dans l’agglomération lyonnaise, où le Raid et la BRI mais aussi l’hélicoptère et les véhicules blindés de la gendarmerie avaient été déployés pour tenter de mettre fin aux scènes de chaos en plein centre ville.

A Grenoble, 28 personnes ont également été interpellées, a indiqué la préfecture dans la nuit, faisant également état de violences à Echirolles, en périphérie.

A Nanterre (Hauts-de-Seine), ville où vivait le mineur de 17 ans tué mardi par un tir policier lors d’un contrôle routier, la nuit a été caractérisée par des tirs sporadiques de mortiers d’artifice ainsi que des tentatives d’érection de barricades.

Neuf personnes y ont été interpellées par des policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) en possession d’un jerrican d’essence et de cocktails Molotov, a indiqué sur Twitter la préfecture de police de Paris.

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