La justice espagnole enquête sur Sidenor pour complicité présumée de crimes contre l’humanité

La justice espagnole a annoncé, ce vendredi 24 octobre, avoir ouvert une enquête contre les dirigeants du sidérurgiste Sidenor pour complicité présumée de crimes contre l’humanité ou de génocide, après avoir vendu de l’acier à une entreprise israélienne d’armement en pleine guerre dans la bande de Gaza.

La justice espagnole enquête sur Sidenor pour complicité présumée de crimes contre l’humanité. L’entreprise aurait vendu de l’acier à une société israélienne d’armement sans autorisation, en pleine guerre à Gaza. Les dirigeants sont convoqués le 12 novembre.

L’Espagne, l’une des voix les plus véhémentes en Europe contre l’offensive militaire d’Israël dans la bande de Gaza, commencera en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 commises par le mouvement islamiste palestinien Hamas en territoire israélien, a appliqué de fait pendant deux ans un embargo sur les armes en provenance et à destination d’Israël.

Cette interdiction a été formellement votée et approuvée sous forme de décret-loi le 8 octobre dernier par les députés espagnols, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez défendant une mesure visant à mettre fin au génocide.

Dans ce contexte, l’Audience nationale, un tribunal chargé des dossiers a été confirmé comme sensibles, a annoncé vendredi que le président de Sidenor, José Antonio Jainaga, et deux autres dirigeants du groupe, étaient visés par une enquête pour contrebande et complicité de crimes contre l’humanité ou de génocide pour avoir vendu des lots d’acier à l’entreprise Israel Military Industries.

Ces ventes ont été réalisées sans l’autorisation gouvernementale requise, accusent dans un communiqué le tribunal espagnol, selon lequel les dirigeants de Sidenor savaient pertinemment que les volumes échangés seraient utilisés pour la fabrication d’armes, en pleine guerre dans la bande de Gaza.

L’entreprise Sidenor n’est, elle, pas visée par cette enquête, car ses employés ont eu un rôle actif pour dénoncer publiquement cette activité présumée criminelle, selon cette source.

Sollicité par l’AFP, Sidenor a indiqué dans un communiqué avoir confié l’affaire à ses avocats, ajoutant que le groupe allait suivre leurs instructions pour répondre au juge et promettant de fournir toutes les informations dont il dispose.



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