La pandémie de coronavirus tue au moins 123 920 personnes dans le monde

La pandémie a fait au moins 123.920 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan  à partir de sources officielles mardi soir. Plus de 1.961.950 cas ont été diagnostiqués dans 193 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 25.757 décès pour plus de 600.000 cas. Suivent l’Italie avec 21.067 morts, l’Espagne (18.056), la France (15.729) et le Royaume-Uni (12.107).
L’Autriche a permis mardi la réouverture prudente de ses petits commerces et de ses jardins publics. Mais en Italie, où le gouvernement les avait autorisées à rouvrir, les librairies ont pour la plupart gardé portes closes, sur décision des régions ou des propriétaires eux-mêmes.

En Espagne, confinée depuis le 14 mars et au moins jusqu’au 25 avril, une partie des travailleurs ont néanmoins repris le chemin des usines et des chantiers. Plusieurs millions de masques leur ont été distribués. Depuis le 30 mars, toutes les activités économiques non essentielles étaient à l’arrêt.
L’Islande a annoncé un allègement progressif à compter du 4 mai, et la République tchèque a présenté un plan de déconfinement par étapes, à partir du 20 avril. L’Islande a testé 10% de sa population pour le nouveau coronavirus, et le petit pays de 364.000 habitants a commencé le dépistage un mois avant que le premier malade ne soit confirmé sur son territoire. Un cas d’école pour la gestion de la pandémie.
La Norvège prévoit d’alléger progressivement ses mesures à compter du 20 avril, rouvrant les crèches et levant l’interdiction des séjours en résidence secondaire. A partir du 27 avril, réouverture partielle des collèges, lycées et universités, ainsi que des salons de coiffure, de massage et de dermatologie. Les événements culturels et sportifs restent interdits et les frontières fermées.

Les écoles ont timidement rouvert mercredi au Danemark après un mois de fermeture en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus. Le royaume est le premier pays européen à rouvrir ses crèches, écoles maternelles et primaires après l’instauration de restrictions le 12 mars pour endiguer l’épidémie.
Au Portugal, en état d’urgence depuis le 19 mars, les autorités espèrent un retour progressif à la normalité en mai. Crèches et écoles ne rouvriront pas d’ici la fin de l’année scolaire.
La Grèce table sur un retour “à la normalité” en mai, à condition que le confinement soit strictement respecté d’ici là.
L’Allemagne doit annoncer mercredi un allègement des mesures coercitives, qui varient d’une région à l’autre.

Les autorités suisses doivent elles annoncer jeudi les “premiers assouplissements” prévus d’ici fin avril. Mais les précautions d’hygiène et la distanciation sociale resteront en place “pendant longtemps”, ont-elles souligné.
En France, lgouvernement français promet un plan complet “largement” avant le 11 mai pour répondre aux interrogations multiples sur le déconfinement. L’allocution du président Emmanuel Macron lundi soir a répondu à la question sur la date du déconfinement progressif de la France, mais en a soulevé une multitude d’autres. A charge pour le Premier ministre Edouard Philippe et son équipe d’y répondre

Et au milieu de toutes ces annonces, l’Union Européenne va présenter ce mercredi sa feuille de route pour un déconfinement coordonné, tandis qu’actuellement, chaque état avance à son propre rythme, ce qui ajoute à la confusion.
Après deux jours de baisse, les Etats-Unis ont enregistré mardi un sombre record avec plus de 2.200 morts supplémentaires du nouveau coronavirus en 24 heures, le plus lourd bilan journalier recensé par un pays, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Alors que le nombre de morts sur une journée avait baissé autour de 1.500 dimanche et lundi, les Etats-Unis ont déploré 2.228 décès entre 20H30 locales mardi et la veille à la même heure, selon les chiffres de l’université actualisés en continu. Cela porte le bilan américain à 25.757 morts au total. Les Etats-Unis sont devenus ce week-end le pays du monde le plus endeuillé, devant l’Italie (plus de 21.000 morts), l’Espagne (plus de 18.000) et la France (plus de 15.700), qui ont toutefois des populations bien moins importantes. L’Amérique compte également depuis fin mars le plus grand nombre de cas officiellement déclarés, et a franchi lundi la barre des 600.000 contaminations diagnostiquées. Environ 3 millions de tests ont été effectués dans le pays.

Au Brésil, le gouverneur de l’Etat de Rio de Janeiro a annoncé mardi sur Twitter qu’il avait contracté le nouveau coronavirus. “Je ne me sens pas bien depuis vendredi, j’ai demandé à faire le test de dépistage du Covid-19 et j’ai reçu aujourd’hui le résultat positif”, a expliqué Wilson Witzel, 52 ans. Lundi soir, le gouverneur avait annoncé la prolongation jusqu’au 30 avril des mesures de confinement en vigueur dans l’Etat de Rio, peuplé de 16 millions d’habitants. Avec le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria, M. Witzel est un des fers de lance au Brésil de la politique de distanciation sociale pour endiguer l’expansion de la pandémie. Il a subi ces dernières semaines de dures critiques de la part du président Jair Bolsonaro, qui n’a cessé de minimiser la gravité de la pandémie et de remettre en cause le confinement. Selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé, l’Etat de Rio comptait 3.410 cas de Covid-19, dont 224 décès. Le bilan national s’élève à 25.262 cas confirmés et 1.532 morts.

Au Chili, la Cour constitutionnelle a approuvé une loi qui va permettre d’accorder une grâce à près de 1.300 prisonniers présentant un haut risque d’infection au coronavirus. Cette loi s’appliquera aux détenus âgés de plus de 75 ans, aux mères d’enfants de moins de deux ans et aux femmes enceintes, qui pourront terminer leur grossesse à leur domicile. Ceux condamnés pour crimes contre l’humanité ou reconnus coupables de meurtre, d’enlèvement ou de trafic de drogue ne sont pas concernés
On vote en Corée du Sud. Prise de température générale, isoloirs spéciaux pour les électeurs fiévreux, bureaux de vote dédiés aux personnes en quarantaine… Les Sud-Coréens sont sortis mercredi en nombre pour aller élire leurs députés, en dépit de la menace du nouveau coronavirus. La Corée du Sud est un des premiers pays confrontés à la pandémie qui organise malgré tout des élections nationales, et des mesures drastiques ont été prises pour permettre la tenue du scrutin.

La Chine a annoncé avoir approuvé des essais cliniques sur l’homme pour deux vaccins expérimentaux supplémentaires. Un premier avait déjà franchi cette étape cruciale à la mi-mars. Les géants de l’industrie pharmaceutique Sanofi et GSK vont s’allier “pour développer un vaccin avec adjuvant contre le Covid-19”, et espèrent un résultat d’ici 2021.
Au Japon, des locations courte durée pour éviter des “corona-divorces”. “Avant d’envisager le divorce, appelez-nous”: une entreprise a opportunément adapté son message en ces temps de confinement face au Covid-19, en suggérant à des personnes mariées de s’offrir un répit dans ses appartements de location courte durée. Sur son site internet, la société Kasoku, concurrente locale d’Airbnb, promeut désormais ses logements meublés comme des “refuges temporaires” à la disposition de ceux qui veulent échapper un temps à leurs familles, que ce soit pour travailler plus tranquillement ou s’aérer l’esprit.

En Nouvelle-Zélande, la Première ministre Jacinda Ardern va réduire de 20% son salaire lors des six prochains mois dans le cadre de la crise générée par la pandémie de coronavirus. La réduction salariale s’applique aussi aux ministres de son gouvernement et aux directeurs exécutifs de l’administration publique néo-zélandaise, a annoncé Mme Ardern lors d’une conférence de presse, mercredi. “C’est une question de leadership”, a-t-elle affirmé.
En Afrique du Sud, la police a dispersé mardi par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes des habitants d’une banlieue pauvre du Cap (sud-ouest), furieux de ne pas recevoir de nourriture dans le cadre du confinement anti-coronavirus, a constaté un journaliste .

Au Kenya, des femmes et des enfants qui tombent au sol, ensanglantés et piétinés lors d’une distribution de nourriture dans un bidonville de Nairobi, pendant que la police tire des gaz lacrymogènes et charge à coups de bâton. La scène s’est déroulée vendredi dans l’immense bidonville de Kibera, en plein coeur de la capitale kényane. Elle pourrait bien préfigurer la suite, si l’Afrique ne parvenait pas à combiner la lutte contre le nouveau coronavirus et l’aide à des millions de citadins miséreux. “Je lui donne (au gouvernement) une ou deux semaines avant que la situation n’empire. Pas en terme de coronavirus, mais en terme de faim”, déclare  Kennedy Odede, directeur de Shining hope for communities (SHOFCO), une organisation locale travaillant à Kibera. “Si ça continue comme ça, nous pourrions jouer avec le feu”, prévient-il.

par: Arab Observer

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