Le blocus israélien a causé la mort de 66 enfants à Gaza

Au moins 66 enfants palestiniens sont morts de malnutrition aiguë dans la bande de Gaza depuis octobre 2023, ont annoncé samedi les autorités locales, alors que l’enclave est confrontée à de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de lait pour nourrissons en raison du blocus israélien.
Parmi les dernières victimes figurent trois nourrissons morts cette semaine en raison de la malnutrition et du manque de médicaments.
Ces décès illustrent le crime de guerre en cours consistant à refuser l’accès aux produits essentiels de survie, a dénoncé le bureau de presse, qualifiant le blocus et la fermeture des frontières de crime contre l’humanité et de violation flagrante du droit humanitaire international et des Conventions de Genève.
Le Bureau d’information du gouvernement de Gaza a également condamné le silence honteux de la communauté internationale face à la famine systématique imposée aux Gazaouis.
Ces décès infantiles reflètent l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, où Israël impose un siège depuis le 7 octobre 2023, renforçant les restrictions sur l’aide humanitaire et le carburant.
Vendredi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu’environ 112 enfants sont admis chaque jour dans les hôpitaux de Gaza pour y être soignés contre la malnutrition.
Israël maintient les principaux points de passage de Gaza fermés depuis le 2 mars, bloquant l’entrée de centaines de camions d’aide. Les agences de l’ONU estiment que Gaza a besoin d’au moins 500 camions par jour pour répondre aux besoins fondamentaux, mais rarement plus de 50 sont autorisés à entrer.
Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne mène depuis octobre une offensive meurtrière sur Gaza, ayant tué plus de 56 400 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires locales.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice concernant sa guerre contre l’enclave.