Conseil de sécurité: La Russie réclame un appel commun à un cessez-le-feu

La Russie, accusant les États-Unis d’être responsables de la situation à Gaza, a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l’ONU à agir, mettant sur la table un projet de résolution réclamant un « cessez-le-feu humanitaire ».

Lors du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi, Moscou a accusé les États-Unis d’être responsables de la situation à Gaza et a condamné toutes les violences.

« Nous sommes convaincus que le Conseil de sécurité doit agir pour mettre un terme à ce bain de sang et relancer des négociations de paix dans le but d’établir un État palestinien, comme c’est prévu depuis longtemps », a déclaré l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, à l’issue d’une réunion à huis clos du Conseil sur la situation humanitaire à Gaza, en état de siège.

« Dans cette optique, nous avons fait circuler un projet de résolution du Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu humanitaire pleinement respecté et à une aide humanitaire sans entrave et qui condamne toutes les violences et tous les actes de terrorisme », a-t-il ajouté. Le texte vu par l’Agence France-Presse appelle ainsi à « cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté ».

Il « condamne fermement toutes les violences et les hostilités envers les civils et tous les actes de terrorisme ». Mais il ne nomme pas le Hamas, alors que les États-Unis avaient appelé il y a quelques jours le Conseil de sécurité à condamner clairement les « actes terroristes odieux » du mouvement islamiste palestinien qui a lancé samedi une attaque d’une ampleur sans précédent en Israël.

Selon l’ambassadeur russe, certains États membres ont été « positifs » sur le projet de texte, d’autres moins. Sans donner de détails, il s’en est pris aux Occidentaux, notamment aux États-Unis qui « portent largement la responsabilité de la guerre imminente au Moyen-Orient » et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui « dit que l’UE se tient aux côtés d’Israël mais ferme les yeux sur les attaques aériennes israéliennes sur les infrastructures civiles de la bande de Gaza ».

Alors que le Conseil de sécurité est régulièrement divisé sur ce dossier, les ambassadeurs se sont montrés prudents à l’issue de la réunion. « Le projet de résolution est apparu seulement deux minutes avant la réunion du Conseil et je pense que, pour un dossier si important, alors que nous avons déjà vu la destruction de vies humaines, nous avons besoin de temps pour des consultations, de sérieuses consultations », a commenté l’ambassadrice britannique Barbara Woodward.

« Il y a un consensus émergent sur les inquiétudes humanitaires », a commenté l’ambassadeur chinois Zhang Jun, se disant « ouvert à tout effort qui aidera à un cessez-le-feu, à une désescalade ».

« À la demande des membres du Conseil, le Brésil continuera à travailler étroitement avec toutes les délégations vers une position unie du Conseil », a assuré le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, dont le pays préside le Conseil en octobre.

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