Le président tunisien appelle à la responsabilité des personnes impliquées dans des affaires de corruption lors des élections

Le président tunisien Kais Saied a appelé le pouvoir judiciaire à tenir pour responsables les personnes impliquées dans des affaires de corruption lors des élections, en particulier en ce qui concerne “l’utilisation d’argent corrompu”, et de déterminer les sources de financement des partis politiques lors des élections, après avoir révélé son intention d’apporter des modifications à la loi électorale, mettant en garde contre la poursuite des abus constatés lors des précédentes élections législatives.

Le président de la République Kais Saied, a reçu, ce jeudi, au palais de Carthage, Néjib Ktari, premier président de la Cour des Comptes et président de la Cour de discipline financière qui lui a remis un rapport de contrôle sur la gestion administrative et financière de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Cité dans un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a salué les efforts fournis par la Cour des comptes en matière d’audit et d’élaboration de rapports, appelant le corps de la magistrature à faire preuve de responsabilité, en cette étape historique que traverse le pays.

Il a ainsi appelé à poursuivre en justice les personnes impliquées dans des affaires de corruption pour que le peuple tunisien puisse acquérir ses droits.

Le président tunisien a reçu Najla Bouden, la Premier ministre chargée de former le gouvernement, soulignant qu’il “ne permettra à aucun chantage d’imposer certains choix” dans la formation du prochain gouvernement, comme l’indique un communiqué de la présidence.

Le parti d’inspiration islamiste Ennahdha a dénoncé jeudi comme “inconstitutionnelle” la nomination la veille d’une nouvelle cheffe du gouvernement.

Exprimant dans un communiqué son “respect pour la femme tunisienne” et saluant sa “lutte pour la liberté et l’égalité”, Ennahdha a “mis en garde contre la nomination du chef du gouvernement sur la base d’un décret présidentiel inconstitutionnel et avec des prérogatives de pure forme”.

Selon ce mouvement, bête noire du président Saied, cette nomination, “qui ne respecte pas les procédures constitutionnelles, aggravera les crises économique et sociale dans le pays et n’aidera pas à les résoudre”.

Ennahdha, qui est en difficultés après avoir enregistré ces derniers jours plus d’une centaine de démissions, a appelé le président Saied “à ne pas aller trop loin dans son autocratie dans l’organisation inconstitutionnelle des pouvoirs et à mettre fin aux mesures exceptionnelles”.

par: Arab Observer

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