Les Houthis à nouveau attaquent un navire en mer Rouge

Les Houthis ont à nouveau attaqué un navire en mer Rouge. La situation reste très tendue, ce qui n’augure rien de bon pour le commerce mondial, la situation reste explosive dans le sud de la mer Rouge.

Des militants houthis soutenus par l’Iran ont tiré deux missiles balistiques antinavires dans le sud de la mer Rouge, mais aucun dommage n’a été signalé, a déclaré le Commandement central américain (CENTCOM) mardi en fin de journée.

Dimanche, un navire de guerre des États-Unis a éliminé trois embarcations des rebelles Houthis du Yémen, qui attaquaient un porte-conteneurs de Maersk, selon les Américains. Dix rebelles sont morts, selon les Houthis. Le géant danois du fret a, en conséquence, annoncé suspendre, pour une deuxième fois en moins de trois semaines, le passage par la région, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Mardi, une nouvelle attaque a eu lieu. La situation n’est pas encore 100% claire ce mercredi. UKMTO (les Opérations du commerce maritime du Royaume-Uni, cellule de la Marine britannique qui fait relai entre les informations militaires et les acteurs du commerce rapporte cet incident.

« UKMTO a reçu des rapports faisant état de 3 explosions à 1-5 nm (miles nautiques, NDLR) d’un navire marchand dans le détroit de Bab el-Mandeb à 33 nm à l’est d’Assab, en Érythrée. Le capitaine signale que le navire n’a subi aucun dommage et que l’équipage est sain et sauf pour l’instant. »

Mais l’identité du navire n’est pas connue. Pour l’experte en commerce maritime Michelle Wiese Bockmann, analyste chez Lloyd’s List Intelligence, il s’agirait d’un porte-conteneurs du groupe français CMA CGM (le Tage, pour être précis). Mais ce dernier dément fermement : « le navire n’a subi aucun incident », nous précise le porte-parole.

Vers la mi-décembre, Maersk, Hapag-Lloyd, MSC et CMA CGM avaient décidé de ne plus prendre la route de la mer Rouge. Pour un voyage entre l’Asie et l’Europe, les navires doivent donc contourner le continent africain, ce qui prend plus de temps et coûte plus cher. Fin décembre, le Danois et le Français ont annoncé de repasser par la mer Rouge. Mais le premier s’est déjà rétracté moins de cinq jours plus tard et malgré la présence militaire renforcée.

Dans tous les cas, la situation semble loin d’être résolue, et le monde du commerce maritime risque de devoir faire face à de véritables casse-têtes logistiques. D’autant plus que, de l’autre côté du Globe, le trafic sur le canal de Panama est réduit à cause de la sécheresse.

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