Le régime turc libère le patron de la mafia Alaattin Çakıcı

Le fameux patron de la mafia Alaattin Çakıcı a été libéré, Sa libération est intervenue à la suite d’une nouvelle loi autorisant jusqu’à 90 000 personnes à quitter la prison pour tenter de freiner la propagation du COVID-19 dans les prisons turques surpeuplées.
Çakıcı a été emprisonné pour avoir créé et dirigé une organisation criminelle, pour avoir encouragé la violence, ordonné le meurtre et insulté le président Recep Tayyip Erdoğan.
Face à la propagation du Covid-19 en Turquie et au risque sanitaire que fait peser la surpopulation carcérale, les députés turcs ont voté mardi 14 avril une loi d’amnistie et de libération anticipée qui devrait permettre à 90 000 détenus, soit un tiers des prisonniers du pays, de sortir de prison.

Débattu depuis plusieurs semaines, le projet est sévèrement critiqué par l’opposition car, s’il permet la libération sous condition de détenus de droit commun arrivés en fin de peine, il exclut celle des opposants politiques. Seuls les auteurs de crime envers des personnes peuvent espérer être libérés, alors que nombre de détenus d’opinion ont été condamnés pour des crimes envers l’État, en particulier pour “terrorisme”.
“Des auteurs de féminicide, des violeurs, des pédophiles sont libérables, mais pas les détenus d’opinion”, s’indigne le quotidien Cumhuriyet, qui souligne également que l’amnistie devrait permettre la libération du patron de la mafia Alaattin Çakıcı, très proche de Devlet Bahceli, le président du MHP, le Parti d’action nationaliste, allié indispensable de la coalition gouvernementale.

Les premières libérations ont commencé mercredi 15 avril, rapporte le média .
Le régime turc fait face à des critiques de la part des groupes de défense des droits de l’homme selon lesquelles l’amendement exclut les opposants aux politiciens, aux journalistes, aux fonctionnaires et aux avocats qui font face à des accusations liées au terrorisme.
Ils ont condamné la loi d’amnistie pour ne pas inclure de nombreux journalistes, opposants politiques et avocats en détention préventive qui n’ont pas encore été jugés.

par: Arab Observer

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