Le régime turc vise l’immunité de dizaines de députés opposés à Erdogan

Les alliances qui ont eu lieu récemment entre les forces d’opposition turques ont provoqué un cauchemar pour le président du régime turc Recep Tayyip Erdogan et sa coalition au pouvoir, alors qu’Erdogan a été confronté à une équation électorale difficile, selon les sondages d’opinion, ce qui l’a incité à prendre davantage de mesures visant à freiner les forces d’opposition et limitant leur pouvoir électoral.

Lors des dernières tentatives d’exclusion, la coalition au pouvoir en Turquie, qui comprend les partis “Justice et Développement et le Mouvement national”, a soumis 23 dossiers au Parlement turc pour lever l’immunité parlementaire de 18 députés d’un parti anti-Erdogan, augmentant ainsi le nombre de députés appartenant au Parti démocratique des peuples depuis le début de l’année dernière, dont la coalition au pouvoir cherche à les dépouiller de leurs sièges parlementaires à 27 députés, dont le coprésident du parti, Pervin Buldan

L’accusation d’avoir des liens entre des députés du HDP et le Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie, a été portée contre 18 députés, dont la cheffe du bloc parlementaire du parti, Meral Danesh Bestas, la co-porte-parole du parti, Abro Günay, et 12 autres députés de diverses villes à majorité kurde de Turquie telles que Diyarbakir, Şanlıurfa, Mardin et Tunceli (Dersem).

On s’attend à ce que ces dossiers, qui seront discutés ultérieurement au Parlement, lèvent l’immunité parlementaire de ces députés, ouvrant la voie à leur incarcération ultérieure sous prétexte d’avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, qui mène une rébellion armée contre Ankara depuis l’été 1984.

L’an dernier, le ministère turc de l’Intérieur a exigé la levée de l’immunité parlementaire de 9 députés du parti pro-kurde, augmentant ainsi le nombre de députés appartenant à ce parti et la coalition au pouvoir exige la levée de leur immunité parlementaire depuis an à 27 après que le parlement turc a révélé des demandes visant à annuler l’adhésion de 18 autres députés au début du mois.

Aussi, au cours de l’année écoulée 2021, la coalition au pouvoir a exigé la levée de l’immunité parlementaire de 17 députés du parti pro-kurde, dont son coprésident, Medhat Sanger.

Avec les dossiers en cours qui visent à lever l’immunité parlementaire de 27 députés du Parti démocratique des peuples, le nombre de députés qu’Ankara souhaite depuis près de deux ans dépouiller de ce droit constitutionnel atteint 44 députés d’un même parti.

par: Arab Observer

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