Le Royaume-Uni convoque l’ambassadrice d’Israël et suspend ses négociations de libre-échange

Le Royaume-Uni a annoncé ce mardi suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l’ambassadrice de ce pays au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l’intensification des attaques israéliennes sur Gaza. Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, a réagi Israël.
Le Royaume-Uni a également annoncé de nouvelles sanctions contre des colons de Cisjordanie accusés de violences envers des Palestiniens, après que le Premier ministre Keir Starmer s’est déclaré horrifié par l’escalade militaire à Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que l’offensive n’était pas la solution pour rapatrier les otages israéliens toujours captifs du Hamas, a appelé Israël à lever le blocus de l’aide humanitaire et a condamné ce qu’il a qualifié d’extrémisme au sein de certaines sections du gouvernement israélien.
Nous ne pouvons rester les bras croisés face à cette nouvelle détérioration. Elle est incompatible avec les principes qui sous-tendent nos relations bilatérales, a déclaré M. Lammy aux parlementaires. Franchement, c’est un affront aux valeurs du peuple britannique. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui la suspension des négociations avec le gouvernement israélien sur un nouvel accord de libre-échange.
Je tiens à exprimer aujourd’hui notre horreur face à l’escalade israélienne, a déclaré M. Starmer au Parlement plus tôt mardi. Nous réitérons notre exigence d’un cessez-le-feu, seul moyen de libérer les otages, notre opposition aux colonies en Cisjordanie et notre demande d’une augmentation massive de l’aide humanitaire à Gaza.
La Grande-Bretagne, dans une déclaration conjointe avec la France et le Canada, a condamné lundi l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza et a appelé à la levée des restrictions sur l’aide. Le trio a déclaré qu’il prendrait de nouvelles mesures concrètes si la nouvelle offensive israélienne persistait.
Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie, qui est de défendre son existence et sa sécurité contre des ennemis qui cherchent à le détruire, ont indiqué les Affaires étrangères israéliennes dans un communiqué. Si, en raison de son obsession anti-israélienne et de considérations politiques internes, le gouvernement britannique est prêt à nuire à l’économie britannique, c’est son droit, a-t-il dit.
Cette décision britannique a lieu alors que les ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept se penchent mardi à Bruxelles sur l’accord d’association entre l’UE et Israël, sur fond de crise humanitaire à Gaza. Un signal politique clair, selon le ministre néerlandais Caspar Veldkamp, qui a mis ce point à l’ordre du jour.
M. Veldkamp a demandé il y a deux semaines à la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas de discuter d’une révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, conformément à son article 2. Celui-ci précise que les relations entre l’UE et Israël sont basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques. L’accord peut être suspendu en cas de violations constatées.
Le blocus humanitaire persistant de la bande de Gaza,va clairement à l’encontre du droit humanitaire. Il est très important de voir si cet article peut faire l’objet d’une enquête, a plaidé Caspar Veldkamp à son arrivée au Conseil.