Les blocs parlementaires cherchent à retirer la confiance de Rached Ghannouchi

Des sources informées confirment que plusieurs groupes parlementaires dont le bloc démocrate (Attayar et Echaâb), le bloc national (transfuge de Qalb Tounes), le bloc de Tahya Tounes ou encore le bloc de la réforme présidé par Hassouna Nasfi seraient en train de collecter des signatures pour présenter une motion de censure à l’encontre de Ghannouchi, en préparation de retirer la confiance. La majorité de ces blocs sont des partenaires d’Ennahdha au sein de la coalition gouvernementale.

Le Parti destourien libre et Abir Moussi n’ont eu de cesse de réclamer le retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi. Au vu des derniers développements et des critiques dont fait l’objet sa politique à la tête de l’ARP, il semblerait que les choses se précisent.

Le règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple dispose dans son article 51 que les députés peuvent retirer la confiance au président à la majorité absolue des membres. Cela ne peut se faire qu’après présentation d’une demande écrite et motivée au Bureau du Parlement par au moins un tiers des élus. Par la suite, la demande est soumise à la séance plénière pour vote dans un délai ne dépassant pas trois semaines.

Le bloc du Parti Destourien Libre (PDL) à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a annoncé avoir décidé d’observer un sit-in sous le dôme du Parlement afin d’appeler au retrait de la confiance au président de l’ARP Rached Ghannouchi.

Dans une nouvelle vidéo publiée sur sa page officielle Facebook ce samedi 11 juillet 2020, la présidente du Parti, Abir Moussi, a assuré que le sit-in ne sera en aucun cas levé avant la prise des mesures nécessaires et l’ouverture d’une enquête sur les tentatives du chef du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi et des élus de la coalition Al Karama de soutenir et de protéger les éléments terroristes en leur ouvrant grandes les portes du parlement.

Abir Moussi a considéré que l’accès de personnes soupçonnées de terrorisme au Parlement constitue une menace pour la sécurité et l’intégrité des députés dont essentiellement ceux de l’opposition.

Ces mesures parlementaires viennent conjointement avec une réunion cruciale tenue par du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, dimanche, pour voter sur l’avenir du gouvernement Elyes Fakhfakh, entre le retrait de ses ministres de la formation du gouvernement et, par conséquent, la chute du gouvernement ou la poursuite de son soutien.

par: Arab Observer

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