Les communications avec Gaza à nouveau totalement coupées

Les communications avec Gaza sont à nouveau interrompues faute de carburant pour alimenter les serveurs, selon l’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ce jeudi 16 novembre 2023. Israël empêche toujours cette source d’énergie d’entrer sur le territoire palestinien.

La compagnie de télécoms palestinienne Paltel annonçait sur le réseau X (ex-Twitter) : « Nous avons le regret d’annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza sont stoppés car toutes les sources d’énergie qui alimentent le réseau ont été épuisées, et que le carburant est interdit d’entrer » sur le territoire palestinien.

Philippe Lazzarini, le patron de l’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé ce jeudi 16 novembre 2023 que les communications étaient à nouveau « totalement coupées » avec la bande de Gaza lors d’un point de presse à Genève.

Il a dénoncé une tentative délibérée d’étrangler leur opération et de paralyser celle de l’UNRWA, visant ainsi le siège imposé par Israël au territoire palestinien depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Gaza souffre à nouveau d’une panne totale de communications, c’est parce qu’il n’y a pas de carburant.

Les autorités israéliennes estiment que le carburant est un produit à haut risque à usage double – civil et militaire – qui pourrait profiter au Hamas. Elles en empêchent donc l’entrée dans la bande de Gaza, à l’exception mercredi d’un camion-citerne de 23 000 litres seulement dont l’usage est strictement encadré.

« Il n’y a plus de fuel disponible, ou en tout cas atteignable, pour l’UNRWA », a souligné Philippe Lazzarini.

Il a aussi rappelé que lors de la dernière coupure totale des communications il y a quelques semaines, plusieurs dépôts d’aide humanitaire avaient été pillés par une population désespérée et démunie de tout.

En représailles de l’attaque du 7 octobre, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza. Les bombardements israéliens ont fait 11 500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4 710 enfants, selon le gouvernement du Hamas. Côté israélien, l’attaque du Hamas a fait environ 1 200 morts, essentiellement des civils tués ce jour-là, selon les autorités israéliennes. Environ 240 personnes ont aussi été prises en otage et emmenées à Gaza.

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