Les démissions se poursuivent au sein du gouvernement Johnson

Le ministre chargé de l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, a démissionné de ses fonctions jeudi 7 juillet. En deux jours, près de 50 membres du gouvernement johnson ont mis fin à leurs fonctions.

« Un gouvernement décent et responsable repose sur l’honnêteté, l’intégrité et le respect mutuel. C’est avec un profond regret personnel que je dois quitter le gouvernement, étant donné que j’estime que ces valeurs et ne sont plus défendues », a-t-il estimé dans une lettre publiée sur Twitter et adressée au premier ministre Boris Johnson.

Le nombre de départ est tel que l’exécutif voit ses effectifs presque réduits de moitié. Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, a annoncé jeudi 7 juillet qu’il démissionnait lui aussi du gouvernement Johnson, qui a perdu 50 membres depuis mardi soir. Tentaculaire avec une multitude de secrétaires d’État, le gouvernement du Royaume-Uni comptait avant la fronde près de 120 membres.

Estimant que le gouvernement avait atteint « un point de non-retour », Brandon Lewis est le quatrième ministre de haut rang à annoncer sa démission depuis mardi soir. Sa démission intervient dans un contexte tendu autour de l’Irlande du Nord, Londres ayant présenté un projet de loi pour une révision unilatérale des dispositions douanières post-Brexit dans la province jugée illégale par l’Union européenne, qui laisse planer la menace de représailles commerciales.

La valse des démissions a commencé mardi soir quand, sans crier gare, les ministres de la santé Sajid Javid et des finances Rishi Sunak ont claqué la porte, suivis par d’autres membres du gouvernement de rang moins élevé. Mercredi soir, une quarantaine de responsables leur avaient emboîté le pas, à l’instar du secrétaire d’État chargé du pays de Galles, Simon Hart.

Cette cascade de départs survient peu après que Boris Johnson a présenté ses excuses pour un nouveau scandale : la nomination en février de Chris Pincher, accusé d’avoir commis des attouchements sur deux hommes. Après avoir affirmé l’inverse, Downing Street a reconnu que le premier ministre avait été informé dès 2019 d’anciennes accusations à l’encontre de Chris Pincher, mais qu’il les avait « oubliées ».

Englué dans des scandales, accusé de mensonges répétés, Boris Johnson a balayé les appels à la démission y compris venant de ses fidèles, limogeant même son ministre Michael Gove, chargé de l’égalité des chances, du logement et des communautés, qui, dans la matinée, l’avait lui aussi appelé à partir.

Miné par les révélations de soirées organisées à Downing Street malgré les restrictions sanitaires et fragilisé par les récents revers électoraux, Boris Johnson a cependant affirmé qu’il comptait rester à son poste pour se consacrer « aux problèmes extrêmement importants » auxquels le pays est confronté, selon la presse. Il a jugé qu’il ne serait pas « responsable » de quitter le pouvoir dans le contexte actuel, entre crise du pouvoir d’achat et guerre en Ukraine.

Arab Observer

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