Les Palestiniens manifestent largement contre le plan de paix américain

Plusieurs milliers de personnes manifestent mardi dans la ville de Gaza contre le plan de paix que Washington doit dévoiler dans la journée, censé régler le conflit israélo-palestinien mais déjà rejeté par les Palestiniens.

Scandant “le plan ne passera pas”, les manifestants ont brûlé des pneus, des drapeaux américains et des portraits du président américain Donald Trump.
A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, des contestataires ont brandi des drapeaux palestiniens et piétiné des portraits de Donald Trump.

Le président américain Donald Trump, qui a reçu dès lundi à Washington son “ami” le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de l’opposition israélienne Benny Gantz, doit dévoiler vers 17H00 GMT (19H00 locale) son projet.

Dans les grandes villes palestiniennes de Cisjordanie occupée, comme Naplouse et Ramallah, des manifestations sont prévues pour protester contre l’annonce de M. Trump et devraient se prolonger de nuit. Mardi après-midi, des jeunes lançaient des pierres à des soldats israéliens à l’entrée de Ramallah.

Plusieurs milliers de personnes manifestent déjà dans la ville de Gaza, brûlant des pneus, des drapeaux américains et des portraits du président Trump, a constaté un journaliste sur place dans l’enclave palestinienne.

Les Palestiniens ont appelé au boycott du plan américain, qui prévoit selon eux la reconnaissance officielle par toutes les parties de Jérusalem comme seule capitale d’Israël. Or les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, partie de la ville occupée depuis 1967 par Israël puis annexée, la capitale du futur Etat auquel ils aspirent.

Le projet américain comprend aussi, d’après les Palestiniens, l’annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, zone agricole et stratégique comptant pour environ 30% de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis des décennies.

L’armée israélienne a annoncé mardi avoir décidé “de déployer des renforts dans la vallée du Jourdain avec des troupes d’infanterie”.

A Ramallah, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doit présider en soirée une réunion “d’urgence” des factions palestiniennes, qui ont déjà rejeté le plan américain, jugé à l’inverse “historique” par MM. Netanyahu et Gantz.

Fait assez rare, le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle Gaza et est hostile au Fatah laïc de M. Abbas au pouvoir en Cisjordanie, participera à la réunion.

“Nous avons invité le Hamas à la rencontre d’urgence de la direction palestinienne et ils seront présents”, a déclaré mardi  un haut responsable palestinien, Azzam al-Ahmed.

Mardi après-midi, le dirigeant, Mohammed Dahlan, a également envoyé une lettre ouverte au président Mahmoud Abbas sur les décisions importantes pour contrer l’accord Trump.

Dahlan a écrit sur sa page Facebook officielle: “Oui, nous sommes tous responsables, mais la première responsabilité est sur vous avec toutes les sources de la décision, et les yeux de notre peuple sont ouverts à vous, en attendant les décisions et les positions qui seront prises qui reflètent la longue lutte de notre peuple, et les sacrifices des convois de martyrs et prisonniers de notre révolution bénie.”

“Ils pensent, et ils parient que votre réaction ne sera pas différente des temps précédents, et que vous ne publierez que des déclarations de rejet, de condamnation et de condamnation, et que vous appellerez à une série de réunions arabes et internationales et c’est notre droit et notre devoir, mais frère nous devons d’abord activer notre force, prendre des décisions historiques décisives, puis aller aux quatre coins de la terre pour exiger la reconnaissance de la légitimité de nos décisions.”
« Nous devons déclarer l’établissement de notre État, l’État de Palestine, aux frontières du 4 juin, 1967, avec Jérusalem comme capitale, conformément à la résolution 67/19 de l’Assemblée générale des Nations Unies, oui, nous le déclarons comme un État palestinien sous occupation comme une alternative à tous les accords, compréhensions et restrictions d’Oslo, en vertu duquel nous annulons le document de reconnaissance mutuelle et de coordination de la sécurité, puis nous travaillons à tous notre capacité à faire reconnaître nos décisions dans le monde, et à fournir la protection internationale nécessaire à notre peuple et à notre État occupé », a-t-il déclaré.

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