L’ex-PM pakistanais Imran Khan arrêté, ses partisans manifestent

Au Pakistan, l’ex-Premier ministre Imran Khan a été arrêté, mardi 9 mai, alors qu’il se trouvait à la Haute Cour d’Islamabad où il devait comparaître dans une affaire de corruption. Une arrestation illégale, selon son parti, le PTI, qui a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour protester contre cette arrestation.

Imran Khan devait comparaître dans le cadre d’une affaire de corruption. Il est aux prises avec la justice dans 85 affaires différentes depuis qu’il a été évincé du pouvoir par une motion de censure il y a un an. « Cette arrestation est conforme à la loi », a insisté le ministre de l’Intérieur Rana Sanaullah. Elle a été effectuée par le principal organe de lutte contre la corruption au Pakistan, le National Accountability Bureau (NAB), « un organisme indépendant qui n’est pas contrôlé par le gouvernement », a-t-il souligné.

Imran Khan a été encerclé et empoigné par une horde des paramilitaires à la Haute Cour de justice d’Islamabad. Les rangers casqués, en gilet pare-balles, bouclier anti-émeute et bâton à la main, l’ont poussé à l’intérieur d’une voiture et sont partis sous les huées des partisans de l’ex-Premier ministre. Son parti, depuis, n’a aucune nouvelle de lui.

« Le Pakistan est en feu », a réagi Shireen Mazari, la porte-parole du PTI, auprès de notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali. « Nous ne nous laisserons pas faire », a-t-elle dit, précisant que les partisans du PTI ont été appelés à descendre dans la rue à travers le pays pour manifester contre l’arrestation d’Imran Khan.

Des manifestations de militants ont d’ailleurs commencé dans les rues de Lahore, dans l’est du Pakistan, où des correspondants de l’AFP ont signalé des tirs de canon à eau, tandis qu’à Karachi, dans le sud, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des échauffourées ont également lieu à Islamabad, bien que les autorités interdisent tout rassemblement de plus de quatre personnes.

Des routes ont par ailleurs été bloquées à Peshawar, une ville située à l’ouest de la capitale, ainsi qu’à Rawalpindi, près d’Islamabad. Dans cette ville-garnison, des centaines de manifestants étaient rassemblées devant un bâtiment de l’armée à Rawalpindi.

Les employés de plusieurs entreprises, ONG et organisations internationales ont été invités par leur direction à rentrer chez eux pour des raisons de sécurité. Les parents ont récupéré leurs enfants à l’école. Les chefs de la diplomatie américaine et britannique ont appelé conjointement mardi au respect du « droit » au Pakistan après l’arrestation de l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, qui a provoqué des manifestations dans le pays.

Ces derniers jours, Imran Khan avait réitéré publiquement des accusations de tentative d’assassinat fomenté, selon lui, par le pouvoir militaire et les services de renseignement.

par: Arab Observer

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