Libye: Les discussions à Genève se terminent sans accord

Les discussions menées par les présidents des deux Parlements rivaux libyens à Genève se sont achevées jeudi sans résultat tangible pour permettre de relancer le processus électoral, a déclaré la conseillère de l’Onu pour la Libye, Stephanie Williams.

“Si les progrès réalisés lors des trois cycles de consultations au Caire et de ce cycle à Genève sont importants, ils restent insuffisants”, a déclaré l’émissaire de l’Onu, Stephanie Williams, à l’issue de ces trois jours de discussions menées au siège de l’Onu à Genève.

Les partisans du gouvernement de Tripoli et leurs rivaux de l’est de la Libye ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur les conditions d’éligibilité des candidats à l’élection présidentielle, a-t-elle précisé dans un communiqué.

“Malgré les progrès réalisés pendant les négociations cette semaine entre les chefs des chambres, un désaccord persiste sur les conditions d’éligibilité des candidats aux premières élections présidentielles”, a expliqué Stéphanie Williams.

Selon les médias libyens, les divergences portent notamment sur la possibilité pour les double-nationaux de se présenter ou pas. L’exclusion des double-nationaux reviendrait en effet à exclure Khalifa Haftar, qui détient la nationalité américaine.

Mme Williams a par contre fait état “de consensus sans précédent sur un certain nombre de questions de longue date, notamment la désignation du siège et la répartition des sièges pour les deux chambres du pouvoir législatif”.

L’émissaire a également cité “la répartition des responsabilités entre le président, le Premier ministre, le cabinet et le gouvernement local ; la forme spécifique de décentralisation, y compris la délimitation du nombre de gouvernorats et leurs pouvoirs ; un mécanisme de répartition des revenus pour les différents niveaux de gouvernement ; et une représentation accrue des composantes culturelles”.

Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars : l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.

Des scrutins présidentiel et législatif devaient initialement se tenir en décembre 2021 en Libye, pour couronner un processus de paix parrainé par l’Onu après les violences de 2020. Mais ils ont été reportés sine die, en raison de fortes divergences entre rivaux politiques et des tensions sur le terrain, avec des affrontements armés de plus en plus récurrents entre milices rivales à Tripoli.

par: Arab Observer

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