L’Inde évacue ses diplomates et employés de Kandahar

L’avancée des talibans pousse les pays étrangers à évacuer leurs diplomates des zones envahies par le groupe rebelle. C’est ce qu’a fait l’Inde, par exemple, en retirant une grande partie de son personnel de son consulat de Kandahar, la deuxième plus grande ville du pays, tombée aux mains des talibans.

L’Inde dit soutenir le pays et ses ressortissants sur place, mais justifie cette décision par les importants combats qui ont été menés ces derniers jours autour de cette plus grande ville du sud du pays. L’Inde a des raisons de s’inquiéter, car elle a activement collaboré avec les forces de la coalition pour renverser les talibans en 2001 et éviter qu’ils ne reviennent.

Un vol spécial de l’armée de l’air indienne a évacué environ 50 diplomates et employés indiens de Kandahar vers New Delhi. La représentation diplomatique reste ouverte, mais tenue seulement par des travailleurs afghans.

De plus, des militants de groupes terroristes pakistanais comme le Lashkar-e-Taiba, responsables d’attaques sur le sol indien, ont rejoint dernièrement les rangs des forces talibanes. Ils pourraient donc s’en prendre directement aux intérêts indiens en Afghanistan. En 2008 déjà, une énorme attaque terroriste avait été menée devant l’ambassade d’Inde de Kaboul, entraînant la mort de 58 personnes.

La Russie a également fermé son consulat à Mazar-i-Sharif, capitale de la province de Balkh et un des principaux centres urbains afghans, proche de la frontière avec l’Ouzbékistan, Pékin a conseillé à ses ressortissants de quitter le pays et a évacué 210 d’entre eux début juillet, en raison des combats dans le nord de l’Afghanistan

Les talibans se sont emparés ces deux derniers mois de larges portions de territoire, lors d’une offensive tous azimuts lancée début mai à la faveur du début du retrait définitif des troupes étrangères d’Afghanistan. Plusieurs districts de provinces voisines de Kaboul sont tombés aux mains des talibans, faisant craindre qu’ils n’attaquent prochainement la capitale ou son aéroport.

par: Arab Observer

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