L’Iran accuse les Etats-Unis de soutenir les émeutiers

Le gouvernement iranien a augmente le prix de l’essence, ce qui cause des manifestations. L’Iran accuse les Etats-Unis de soutenir « les émeutiers ».

Nouveau sujet de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran. Alors que cette dernière connaît de violentes manifestations en raison du renchérissement des prix à la pompe, Téhéran, la capitale iranienne, accuse son homologue américaine, Washington, d’ingérence.
« Comme je l’avais dit au peuple iranien il y a presque un an et demi : les Etats-Unis sont avec vous », a écrit samedi Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat, l’équivalent américain du ministre des Affaires étrangères, sur Twitter.

Ce soutien a été très mal pris par les autorités iraniennes. Ces propos sont « l’expression du soutien du secrétaire d’Etat américain à un groupe d’émeutiers », écrit ainsi le ministère des Affaires étrangères iranien dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à ce lundi. Le ministère « condamne ces remarques […] interventionnistes », ajoute le texte, jugeant que « le noble peuple iranien sait bien que les remarques hypocrites de ce genre ne traduisent aucune marque honnête de sympathie ».
Deux personnes au moins (un civil et un policier) ont été tuées depuis vendredi soir en Iran lors de manifestations qui ont éclaté dans de nombreuses villes quelques heures après l’annonce d’une forte hausse du prix de l’essence. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées, selon des informations de la presse iranienne.

D’après le plan annoncé par le gouvernement, ce prix, très subventionné, doit augmenter de 50 % et passer de 10 000 à 15 000 rials (11 centimes d’euros) pour les 60 premiers litres achetés chaque mois. Au-delà de cette quantité, le prix du litre doit tripler. Les autorités assurent que les recettes dégagées doivent bénéficier aux 60 millions d’Iraniens les moins favorisés (sur une population totale de 83 millions d’habitants).

Dimanche, la Maison Blanche a dit soutenir « les Iraniens dans leurs manifestations pacifiques contre le régime qui est censé les diriger ». « Nous condamnons l’usage de la force et les restrictions de communications (NDLR : internet est restreint) contre les manifestants », a indiqué Stephanie Grisham, porte-parole de l’exécutif américain, dans un communiqué dénonçant, selon elle, les dérives d’un pouvoir qui a « abandonné son peuple ».

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